Data Centers
Réseaux informatiques
Terminaux utilisateurs
Les 3 éléments d’une
structure numérique
Ainsi, les employés seraient prêts à rester plus longtemps dans une entreprise responsable, ce qui permettrait de réduire les coûts et les perturbations du recrutement.
(source : greenit.fr avec Harris Interactive pour SQLI)
des salariés aimeraient que leur entreprise aille plus loin dans ses efforts environnementaux
74 %
des employés seraient prêts à quitter leur poste s'ils recevaient une offre d'une entreprise jouissant d'une excellente réputation RSE
92 %
Comment adopter une démarche de sobriété numérique ?
Réfléchir avant d'agir, voilà le credo de la sobriété numérique. Le recours au numérique ne doit pas être le premier réflexe.
Il s’agit avant tout de se questionner avant de prendre une décision. Avons-nous vraiment besoin de suivre les camions de livraison ? Pas toujours, mais nous le faisons parce que nous le pouvons.
C'est ce qu'on appelle l'effet rebond.
Parce que la technologie est plus accessible, nous l'utilisons plutôt que de chercher des moyens plus simples pour réduire notre empreinte.
Le changement technologique est positif. Nécessaire. Mais il n’a pas besoin d’être systématique ! Adoptons-nous des techniques avant-gardistes par réelle nécessité ou voulons-nous simplement être « plus intelligents » ?
Ce n'est pas parce qu'une technologie est
« verte » ou « intelligente » qu'elle doit être adoptée à tout prix.
Le nouveau label Numérique Responsable (NR)
Un label fiable et complet pour les acteurs du numérique
Le label Numérique Responsable est une création de France IT, de l'Institut du Numérique Responsable et de l’agence LUCIE.
Ce nouveau label propose un premier niveau d’engagement accessible à toutes les TPE et PME désireuses de réduire leur impact numérique. Le label NR permet aux entreprises de signifier leur engagement mais également de faire reconnaître leur progression.
Des centres polluants et énergivores
Les Data Centers : quels enjeux pour un avenir durable ?
Derrière chaque poste de travail se cache un serveur. Et derrière chaque serveur, il y a des centres d’hébergement des données, les fameux Data Centers. Eh oui, les données sont avant tout du matériel.
Le stockage et le refroidissement des données consomment beaucoup d’eau ;
La consommation d’énergie des Data Centers représente 30 % de la consommation d'électricité du numérique dans le monde.
Les réseaux informatiques produisent quant à eux
5 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur numérique. Un chiffre non négligeable qui inclut la production des équipements tels que les routeurs ou les antennes-relais ainsi que leur consommation électrique.
Mais les Data Centers ne sont pas le monstre que l’on voudrait parfois nous montrer ! Ils ne sont pas la principale source de pollution numérique et représentent généralement moins de 15 % des impacts environnementaux du numérique*. Énorme, certes, mais pas majoritaire.
Esthétiquement tout droit sorti d’un film de science-fiction, un Data Center est un bâtiment hébergeant des serveurs et des baies de stockage de données.
Frédéric Bordage
Fondateur de GreenIT.fr
Il reste 30 ans de numérique devant nous. On a 30 ans pour faire le job sur toutes les grandes crises majeures, que ce soit sur l'écroulement de la biodiversité, le réchauffement global, l'acidification, l'eutrophisation des milieux aquatiques… On a 30 ans devant nous, donc l'enjeu c’est de mettre en œuvre une démarche systémique efficace. Le plus simple, le moins cher et le plus efficace, c’est la sobriété numérique qui consiste à l’économiser.
Jean-François Caplat
Co-président du Groupe Isia
Certains disent que grâce à la virtualisation et la dématérialisation, on va pouvoir consommer plus, produire plus, optimiser les rendements. Tout en préservant la planète. Moi ça, je n'y crois pas trop, je pense que la clé c'est la sobriété. Je pense qu'il faut inverser cet ordre-là et mettre la sobriété au cœur de toutes les réflexions.
Jean-François Caplat
Co-président du Groupe Isia
Il faut qu'on change drastiquement de mode
de fonctionnement par rapport au numérique et qu'on questionne la manière dont on pratique.
Il faut privilégier des solutions : il y a des usages plus sobres, moins énergivores et mis au service du bien commun. Pour moi, c'est cette dernière phrase qui reste : qu’est-ce qui permettra de réduire l'impact environnemental, écologique et social du numérique dans son ensemble ? Il faut regarder le numérique pour ce qu'il est : une ressource précieuse.
La low tech, c’est chercher à simplifier au maximum la solution numérique qu'on va mettre en place. Je prends un exemple : j’ai besoin d'une application pour savoir quand prendre le train. Mais en réalité, je pourrais très bien avoir juste un envoi de SMS qui m’indique l'heure de départ de mon train. L'envoi de SMS peut être une alternative beaucoup moins coûteuse qu'une application. En bref, la low tech peut permettre à nos enfants de continuer à utiliser le numérique vu que toutes ces ressources sont critiques et non renouvelables.
Jean-François Caplat
Co-président du Groupe Isia
Adopter cette démarche peut faciliter le recrutement de nouveaux employés ou la fidélisation des employés existants.
#3 Marque employeur
Frédéric Bordage
Fondateur de GreenIT.fr
Prenons l’exemple du projet KDOG de l'Institut Curie : les chiens détectent mieux certaines formes de cancer (via leurs marqueurs olfactifs) qu'une intelligence artificielle. Il ne faut évidemment pas opposer les chiens du projet KDOG, les oncologues et l’IA. Ce qu'il faut, c'est agréger ces solutions en les articulant. Quand un chien fait mieux qu'une intelligence artificielle, il faut libérer cette capacité de calcul pour modéliser le climat ou adresser toute autre problématique critique.
L’utilisation d'internet est un réflexe instinctif, voire inconscient – en particulier sur smartphone.
La sobriété numérique vise justement à réguler nos usages pour que chacun prenne conscience de l’impact de ses gestes quotidiens. C’est en comprenant ce qu’implique chacune de nos actions qu’il deviendra plus facile de les piloter.
Et quand on sait que les réserves de matières premières servant à fabriquer les équipements numériques seront épuisées d’ici une à deux générations… Il faut agir maintenant !
Il faut ainsi considérer que nous sommes à l’apogée du numérique, du moins en termes d’équipement. Le but est désormais de tendre vers un peu de décroissance. Et pour cela, un mot d’ordre : moins de high-tech et plus de low-tech !
Réduire l’impact environnemental grâce à la sobriété numérique
Oui, mais.
La transition numérique est souvent présentée comme une évolution positive et uniquement vertueuse par ses thuriféraires, notamment en ce qui concerne la réduction de la consommation énergétique des particuliers et la diminution de leur impact environnemental (moins de déplacement, zéro papier, etc.). Génial !
Selon le think tank The Shift Project, les pratiques actuelles contribuent au réchauffement climatique. Dans leur rapport 2018, les chercheurs ont souligné l'impact négatif des technologies numériques, qui consomment 9 % d'énergie en plus chaque année.
Inverser la donne, voilà le rôle de la sobriété numérique ! Mais que désigne-t-elle concrètement ? Zoom sur cette démarche vertueuse et responsable !
La low-tech consiste à privilégier des techniques et des technologies simples et peu coûteuses sur le plan économique et environnemental.
Pleinement inscrite dans une démarche de sobriété numérique, la low-tech permet de délivrer la même quantité de services que les technologies high-tech, dont l’usage est souvent mal exploité.
Si la low-tech peut aider à créer un numérique plus durable, plus résilient et plus inclusif, c’est parce qu’elle est souvent plus rapide et fiable que les technologies high-tech – à l’image de l’IA, parfois moins prometteuse qu’elle n’en a l’air.
Néanmoins, ces deux technologies se complètent l’une l’autre et ne doivent pas être opposées. Tout dépend du contexte d’utilisation et des besoins !
Adopter une démarche de sobriété numérique et réduire ses ressources et ses déchets entraîne une réduction des coûts ainsi qu’un impact positif sur l’environnement.
Allier bienfait de l’environnement et bien-être du portefeuille de l’entreprise, franchement : on signe où ?
Le but : éviter au maximum la création de nouveaux équipements électroniques.
Réduire la demande et donc par ricochet la fabrication d’un matériel électronique ;
Réparer avant de changer et éviter la fabrication d’un nouvel équipement ;
Réemployer des équipements d’occasion ou reconditionnés ;
Recycler les déchets électroniques (limitation des impacts environnementaux associés à la fin de vie et récupération de matières premières pour ne pas en extraire d’autres).
Voilà le b.a.ba de toute démarche visant
à atteindre la sobriété numérique !
Qu’est-ce que la sobriété numérique ?
La démarche des 4R
La low-tech : faire plus avec moins !
Quels sont les avantages à se lancer dans la sobriété numérique ?
La sobriété numérique présente de nombreux bénéfices pour les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité !
#1 Réputation d'entreprise responsable
La responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) peut vous aider à vous distinguer en tant qu’entreprise responsable. Cette réputation acquise peut, à son tour, vous procurer un avantage concurrentiel.
#2 Économies de coûts
Théophile Regnery
Business Developer
Groupe Isia
7
Garantir une évaluation objective de la démarche par un expert certificateur dans le domaine
6
Mettre en place une politique d’amélioration continue
5
Monter en compétences grâce à l’intelligence collective
2
Proposer une démarche opérationnelle accessible à toutes les entreprises afin de limiter leur impact numérique
3
Valoriser et reconnaître les engagements et les prises d’initiative des entreprises pionnières
4
Valoriser les démarches de développement durable et de RSE autour du numérique
1
Accélérer la prise de conscience et le passage à l’acte d’entreprises publiques et privée
Label NR : 7 objectifs
Jean-François Caplat
Co-président du Groupe Isia
Théophile Regnery
Business Developer
Groupe Isia
En 1969, nous sommes allés sur la Lune grâce à un simple mail ! La capacité de stockage de l’ordinateur de bord de la mission Apollo était de 70 Ko soit à peu près la taille d’un email en 2019.
Frédéric Bordage
Fondateur de GreenIT.fr
Frédéric Bordage
Fondateur de GreenIT.fr
Derrière la démarche de sobriété numérique, il y a une vraie possibilité d'innover. C'est un facteur d'innovation et de compétitivité pour la France. Aujourd’hui, on est en train de perdre l'avance qu'on avait par rapport à celle du monde – d'autres pays qui commencent à s'y intéresser.
L’obtention de ce label nous a aussi ouvert à tout un écosystème et notamment à d'autres acteurs, d'autres partenaires qui sont engagés dans cette démarche. Il y a quelque chose de très intéressant en termes d'intelligence collective et de synergie qui se joue. On trouve des réponses à des questions qu'on se posait, on a aussi rencontré des personnes qui avaient des compétences très pointues sur des sujets qu'on ne maîtrisait pas et qui viennent en complément sur des sujets ponctuels nous donner un coup de main. On s'en nourrit, on le nourrit et c'est ça qui est intéressant. C'est vraiment cette réciprocité, le fait de grandir et d'accroître nos connaissances et de faire bénéficier notre écosystème de nos retours d'expérience. Donc il y a vraiment cette notion de diffuser, d'infuser.
Pour aller encore plus loin, vous pouvez porter vos initiatives de sobriété numérique à l’échelle mondiale en répondant aux objectifs de développement durable des Nations Unies !
#4 Contribuer aux 17 objectifs de développement durable
click
Il est important de revoir ses usages et d’apprendre à dénumériser sa pensée – réfléchir autrement qu’avec le numérique. Il faut arrêter de considérer le numérique comme un passage obligé, et se demander ce que l’on peut faire autrement.
Ferréole Lespinasse
Fondatrice de Cyclop Éditorial
La diminution des impacts environnementaux du numérique nécessite leur identification précise, et ce à chaque étape du cycle de vie d’un produit, d’une application, d’un service :
Conception
Fabrication
Utilisation
Fin de vie
L’analyse du cycle de vie (ACV)
On doit se concentrer sur ce qui est utile. On doit prendre en compte le cycle de vie d'un produit. Quand je conçois un produit qui va partir dans le rayon d'un magasin, il faut que je pense à toute la chaîne : conception, production, réalisation, recyclage et fin de vie du produit.
Quand on fait du numérique,
on doit aussi penser à tout ça.
Frédéric Peyrard
Co-président de Doing
Focus sur le Groupe Isia
Le processus de labellisation nous a aidés à structurer la démarche, parce qu’avec le Numérique Responsable, il y a plein d'actions qui peuvent être menées : mettre en mouvement l'organisation, définir un certain nombre d'objectifs et suivre leur atteinte. Le label NR repose sur un référentiel qui permet de structurer la démarche sur différents axes (gouvernance, achats, formation, communication, montée en compétence des collaborateurs, intégration dans le cœur de métier). C'était très soutenu en termes de démarche.
Indépendamment de l'obtention du label, le fait de rentrer dans une démarche de labellisation contribue à créer une dynamique culturelle.
*Frédéric Bordage et alii, Empreinte environnementale du numérique mondial, octobre 2019, Greenit.fr
Réduire, réparer, réemployer, recycler, troquer les high-tech pour des low-tech ou encore obtenir un label certifiant : voilà comment les entreprises vont devoir s’investir pour réduire leur impact et tendre vers plus de sobriété numérique... Et elles ont déjà commencé !
Ainsi, les employés seraient prêts à rester plus longtemps dans une entreprise responsable, ce qui permettrait de réduire les coûts et les perturbations du recrutement.
Quels sont les avantages à se lancer dans la sobriété numérique ?
La sobriété numérique présente de nombreux bénéfices pour les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité !
#1 Réputation d'entreprise responsable
La responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) peut vous aider à vous distinguer en tant qu’entreprise responsable. Cette réputation acquise peut, à son tour, vous procurer un avantage concurrentiel.
#2 Économies de coûts
Adopter une démarche de sobriété numérique et réduire ses ressources et ses déchets entraîne une réduction des coûts ainsi qu’un impact positif sur l’environnement.
Allier bienfait de l’environnement et bien-être du portefeuille de l’entreprise, franchement : on signe où ?
#3 Marque employeur
Adopter cette démarche peut faciliter le recrutement de nouveaux employés ou la fidélisation des employés existants.
Théophile Regnery
Business Developer
Groupe Isia
des employés seraient prêts à quitter leur poste s'ils recevaient une offre d'une entreprise jouissant d'une excellente réputation RSE
92 %
(source : greenit.fr avec Harris Interactive pour SQLI)
des salariés aimeraient que leur entreprise aille plus loin dans ses efforts environnementaux
74 %
Frédéric Bordage
Fondateur de GreenIT.fr
Derrière la démarche de sobriété numérique, il y a une vraie possibilité d'innover. C'est un facteur d'innovation et de compétitivité pour la France. Aujourd’hui, on est en train de perdre l'avance qu'on avait par rapport à celle du monde, d'autres pays qui commencent à s'y intéresser.
#4 Contribuer aux 17 objectifs de développement durable
Pour aller encore plus loin, vous pouvez porter vos initiatives de sobriété numérique à l’échelle mondiale en répondant aux objectifs de développement durable des Nations Unies !
Jean-François Caplat
Co-président du Groupe Isia
Comment adopter une démarche de sobriété numérique ?
Réduire l’impact environnemental grâce à la sobriété numérique
La transition numérique est souvent présentée comme une évolution positive et uniquement vertueuse par ses thuriféraires, notamment en ce qui concerne la réduction de la consommation énergétique des particuliers et la diminution de leur impact environnemental (moins de déplacement, zéro papier, etc.).
Génial !
Oui, mais.
Selon le think tank The Shift Project, les pratiques actuelles contribuent au réchauffement climatique. Dans leur rapport 2018, les chercheurs ont souligné l'impact négatif des technologies numériques, qui consomment 9 % d'énergie en plus chaque année.
Inverser la donne, voilà le rôle de la sobriété numérique ! Mais que désigne-t-elle concrètement ? Zoom sur cette démarche vertueuse et responsable !
Qu’est-ce que la sobriété numérique ?
L’utilisation d'internet est un réflexe instinctif, voire inconscient – en particulier sur smartphone.
La sobriété numérique vise justement à réguler nos usages pour que chacun prenne conscience de l’impact de ses gestes quotidiens. C’est en comprenant ce qu’implique chacune de nos actions qu’il deviendra plus facile de les piloter.
Et quand on sait que les réserves de matières premières servant à fabriquer les équipements numériques seront épuisées d’ici une à deux générations… Il faut agir maintenant !
Il faut ainsi considérer que nous sommes à l’apogée du numérique, du moins en termes d’équipement. Le but est désormais de tendre vers un peu de décroissance. Et pour cela, un mot d’ordre : moins de high-tech et plus de low-tech !
La démarche des 4R
Le but : éviter la création de nouveaux équipements électroniques.
Réduire la demande et donc par ricochet la fabrication d’un matériel électronique ;
Réparer et éviter la fabrication d’un nouvel équipement ;
Réemployer des équipements d’occasion ou reconditionnés ;
Recycler les déchets électroniques (limiter les impacts environnementaux associés à la fin de vie et récupération de matières premières pour ne pas en extraire d’autres).
Voilà le b.a.ba de toute démarche visant à atteindre la sobriété numérique !
Frédéric Bordage
Fondateur de GreenIT.fr
Il reste 30 ans de numérique devant nous. On a 30 ans pour faire le job sur toutes les grandes crises majeures, que ce soit sur l'écroulement de la biodiversité, le réchauffement global, l'acidification, l'eutrophisation des milieux aquatiques… On a 30 ans devant nous, donc l'enjeu c’est de mettre en œuvre une démarche systémique efficace. Le plus simple, le moins cher et le plus efficace, c’est la sobriété numérique qui consiste à l’économiser.
Jean-François Caplat
Co-président du Groupe Isia
Certains disent que grâce à la virtualisation et la dématérialisation, on va pouvoir consommer plus, produire plus, optimiser les rendements. Tout en préservant la planète. Moi ça, je n'y crois pas trop, je pense que la clé c'est la sobriété. Je pense qu'il faut inverser cet ordre-là et mettre la sobriété au cœur de toutes les réflexions.
Jean-François Caplat
Co-président du Groupe Isia
Il faut qu'on change drastiquement de mode
de fonctionnement par rapport au numérique et qu'on questionne la manière dont on pratique.
Il faut privilégier des solutions : il y a des usages plus sobres, moins énergivores et mis au service du bien commun. Pour moi, c'est cette dernière phrase qui reste : qu’est-ce qui permettra de réduire l'impact environnemental, écologique et social du numérique dans son ensemble ? Il faut regarder le numérique pour ce qu'il est : une ressource précieuse.
La low-tech consiste à privilégier des techniques et des technologies simples et peu coûteuses sur le plan économique et environnemental.
Pleinement inscrite dans une démarche de sobriété numérique, la low-tech permet de délivrer la même quantité de services que les technologies high-tech, dont l’usage est souvent mal exploité.
Si la low-tech peut aider à créer un numérique plus durable, plus résilient et plus inclusif, c’est parce qu’elle est souvent plus rapide et fiable que les technologies high-tech – à l’image de l’IA, parfois moins prometteuse qu’elle n’en a l’air.
Néanmoins, ces deux technologies se complètent l’une l’autre et ne doivent pas être opposées. Tout dépend du contexte d’utilisation et des besoins !
La low-tech : faire plus avec moins !
En 1969, nous sommes allés sur la Lune grâce à un simple mail ! La capacité de stockage de l’ordinateur de bord de la mission Apollo était de 70 Ko soit à peu près la taille d’un email en 2019.
Frédéric Bordage
Fondateur de GreenIT.fr
Prenons l’exemple du projet KDOG de l'Institut Curie : les chiens détectent mieux certaines formes de cancer (via leurs marqueurs olfactifs) qu'une intelligence artificielle. Il ne faut évidemment pas opposer les chiens du projet KDOG, les oncologues et l’IA. Ce qu'il faut, c'est agréger ces solutions en les articulant. Quand un chien fait mieux qu'une intelligence artificielle, il faut libérer cette capacité de calcul pour modéliser le climat ou adresser toute autre problématique critique.
La low tech, c’est chercher à simplifier au maximum la solution numérique qu'on va mettre en place. Je prends un exemple : j’ai besoin d'une application pour savoir quand prendre le train. Mais en réalité, je pourrais très bien avoir juste un envoi de SMS qui m’indique l'heure de départ de mon train. L'envoi de SMS peut être une alternative beaucoup moins coûteuse qu'une application. En bref, la low tech peut permettre à nos enfants de continuer à utiliser le numérique vu que toutes ces ressources sont critiques et non renouvelables.
… et quatre fois plus !
Ce concept vise aussi à maximiser l’efficience des modes de production afin d’extraire 4 fois plus de richesses des ressources que nous utilisons actuellement.
Bien loin de la productivité du travail, le Facteur 4 tend vers la productivité et la durabilité des ressources. En utilisant la meilleure technologie disponible, une ingénierie de pointe et des méthodes de production améliorées, moins de ressources sont nécessaires pour produire plus de produits et de services. La durée de vie des ressources est ainsi allongée !
Le Facteur 4 est un objectif ou engagement écologique et climatique consistant à réduire drastiquement les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
L’écoconception selon le Facteur 4
Quatre fois moins…
Réfléchir avant d'agir, voilà le credo de la sobriété numérique. Le recours au numérique ne doit pas être le premier réflexe.
Il s’agit avant tout de se questionner avant de prendre une décision. Avons-nous vraiment besoin de suivre les camions de livraison ? Non, mais nous le faisons parce que nous le pouvons.
C'est ce qu'on appelle l'effet rebond.
Parce que la technologie est plus accessible, nous l'utilisons plutôt que de chercher des moyens plus simples pour réduire notre empreinte.
Le changement technologique est positif. Nécessaire. Mais il n’a pas besoin d’être systématique ! Adoptons-nous des techniques avant-gardistes par réelle nécessité ou voulons-nous simplement être « plus intelligents » ?
Ce n'est pas parce qu'une technologie est « verte » ou « intelligente » qu'elle doit être adoptée à tout prix.
Le stockage et le refroidissement des données consomment beaucoup d’eau ;
La consommation d’énergie des Data Centers représente 30 % de la consommation d'électricité du numérique dans le monde.
Les réseaux informatiques produisent quant à eux 5 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur numérique. Un chiffre non négligeable qui inclut la production des équipements tels que les routeurs ou les antennes-relais ainsi que leur consommation électrique.
Mais les Data Centers ne sont pas le monstre que l’on voudrait parfois nous montrer ! Ils ne sont pas la principale source de pollution numérique et représentent généralement moins de 15 % des impacts environ-nementaux du numérique*. Énorme, certes, mais pas majoritaire.
Jean-François Caplat
Co-président du Groupe Isia
Théophile Regnery
Business Developer
Groupe Isia
Les Data Centers : quels enjeux pour un avenir durable ?
Derrière chaque poste de travail se cache un serveur. Et derrière chaque serveur, il y a des centres d’hébergement des données, les fameux Data Centers. Eh oui, les données sont avant tout du matériel.
Data Centers
Réseaux informatiques
Terminaux utilisateurs
Les 3 éléments d’une
structure numérique
Esthétiquement tout droit sorti d’un film de science-fiction, un Data Center est un bâtiment hébergeant des serveurs et des baies de stockage de données.
Des centres polluants et énergivores
*Frédéric Bordage et alii, Empreinte environnementale du numérique mondial, octobre 2019, Greenit.fr
Le processus de labellisation nous a aidés à structurer la démarche, parce qu’avec le Numérique Responsable, il y a plein d'actions qui peuvent être menées : mettre en mouvement l'organisation, définir un certain nombre d'objectifs et suivre leur atteinte. Le label NR repose sur un référentiel qui permet de structurer la démarche sur différents axes (gouvernance, achats, formation, communication, montée en compétence des collaborateurs, intégration dans le cœur de métier). C'était très soutenu en termes de démarche.
Indépendamment de l'obtention du label, le fait de rentrer dans une démarche de labellisation contribue à créer une dynamique culturelle.
Réduire, réparer, réemployer, recycler, troquer les high-tech pour des low-tech ou encore obtenir un label certifiant : voilà comment les entreprises vont devoir s’investir pour réduire leur impact et tendre vers plus de sobriété numérique... Et elles ont déjà commencé !
L’obtention de ce label nous a aussi ouvert à tout un écosystème et notamment à d'autres acteurs, d'autres partenaires qui sont engagés dans cette démarche. Il y a quelque chose de très intéressant en termes d'intelligence collective et de synergie qui se joue. On trouve des réponses à des questions qu'on se posait, on a aussi rencontré des personnes qui avaient des compétences très pointues sur des sujets qu'on ne maîtrisait pas et qui viennent en complément sur des sujets ponctuels nous donner un coup de main. On s'en nourrit, on le nourrit et c'est ça qui est intéressant. C'est vraiment cette réciprocité, le fait de grandir et d'accroître nos connaissances et de faire bénéficier notre écosystème de nos retours d'expérience. Donc il y a vraiment cette notion de diffuser, d'infuser.
Focus sur le Groupe Isia
Le label Numérique Responsable est une création de France IT, de l'Institut du Numérique Responsable et de l’agence LUCIE.
Ce nouveau label propose un premier niveau d’engagement accessible à toutes les TPE et PME désireuses de réduire leur impact numérique. Le label NR permet aux entreprises de signifier leur engagement mais également de faire reconnaître leur progression.
La diminution des impacts environnementaux du numérique nécessite leur identification précise, et ce à chaque étape du cycle de vie d’un produit, d’une application, d’un service :
Conception
Fabrication
Utilisation
Fin de vie
L’analyse du cycle de vie (ACV)
Frédéric Peyrard
Co-président de Doing
On doit se concentrer sur ce qui est utile. On doit prendre en compte le cycle de vie d'un produit. Quand je conçois un produit qui va partir dans le rayon d'un magasin, il faut que je pense à toute la chaîne : conception, production, réalisation, recyclage et fin de vie du produit.
Quand on fait du numérique,
on doit aussi penser à tout ça.
Il est important de revoir ses usages et d’apprendre à dénumériser sa pensée – réfléchir autrement qu’avec le numérique. Il faut arrêter de considérer le numérique comme un passage obligé, et se demander ce que l’on peut faire autrement.
Ferréole Lespinasse
Fondatrice de Cyclop Éditorial
Le nouveau label Numérique Responsable (NR)
Un label fiable et complet pour les acteurs du numérique
Label NR : 7 objectifs
1
Accélérer la prise de conscience et le passage à l’acte d’entreprises publiques et privée
4
Valoriser les démarches de développement durable et de RSE autour du numérique
3
Valoriser et reconnaître les engagements et les prises d’initiative des entreprises pionnières
2
Proposer une démarche opérationnelle accessible à toutes les entreprises afin de limiter leur impact numérique
5
Monter en compétences grâce à l’intelligence collective
6
Mettre en place une politique d’amélioration continue
7
Garantir une évaluation objective de la démarche par un expert certificateur dans le domaine