C'est pourquoi nous devons être intentionnels dans sont utilisation afin de relever les défis sociaux et environnementaux qui se présentent à l’échelle mondiale.
C’est là tout l’enjeu de IT for Good ! Au-delà d’être un simple moyen, la technologie doit permettre la création de meilleurs produits et services pour répondre aux besoins des individus et protéger notre planète.
IT for… what? « IT for Good »,
mais qu’est-ce que c’est ?
Une initiative vertueuse pour l’environnement
L’éco-design s’efforce de réduire les impacts négatifs d’un objet sur l’environnement et la société. Mais est-il possible d’aller encore plus loin ? La réponse est oui : en concevant des produits eux-mêmes vertueux pour l’environnement, il est possible de multiplier les impacts positifs.
C’est ça, le IT for Good !
Et si le motto de demain était « faire plus avec moins » ?
Mais le IT for Good, à quoi ça sert ?
Selon ce principe d’éco-efficacité, il serait possible de transformer l’industrie du 21ème siècle en y intégrant des considérations économiques, écologiques et éthiques.
À l’heure actuelle, l’aspect « gagnant-gagnant » de cette initiative attire les entreprises soucieuses de créer plus de valeur tout en diminuant leurs consommations et leurs coûts.
Ici, l’articulation entre efficacité et préservation de l’environnement fait écho au rapport fondamental du développement durable.
D’un côté, le numérique responsable traditionnel cherche à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) en réduisant l’empreinte carbone des systèmes d’information et de l’informatique en général.
De l’autre, le IT for Good vise à réduire les émissions de GES dans leur ensemble au sein d’une organisation, grâce à l'utilisation des nouvelles technologies de l'information (comme la téléconférence ou la téléprésence).
Frédéric Bordage
Fondateur de GreenIT.fr
Le Numérique Responsable, agrège les démarches Green for IT et IT for Green. La première vise à réduire les impacts environnementaux, sociaux et économiques du numérique, tandis que la seconde met le numérique au service du développement durable.
La technologie n'est ni bonne, ni mauvaise et certainement pas neutre.
L’IA et la Data : des alliés au service de l’environnement et de la transition écologique
Frédéric Peyrard
Co-président de Doing
Pour exister, un produit issu de l’éco-design doit présenter des vertus hautement écologiques et être :
- fiable et fonctionnel ;
voué à combler un véritable besoin ;
facile à entretenir et à réparer ;
conçu pour durer longtemps.
Si certaines high-tech participent au progrès dans plusieurs domaines, les low-tech ne sont pas en reste. Contrairement aux technologies de pointe, ces dernières n’ont pas d’impact environnemental néfaste et présentent des coûts réduits.
Attention toutefois à ne pas opposer ces deux approches ! High-tech et low-tech sont plus complémentaires que concurrentes et doivent pouvoir répondre ensemble aux objectifs du développement durable.
Une nouvelle façon de penser la productivité
Le numérique, un levier d’éco-responsabilité ?
Zoom sur l'éco-conception et l’IT for Good
Le développement durable,
c’est quoi déjà ?
Pour beaucoup, l’éco-conception commence par une réflexion, en amont même de la conception des produits. Quelle est leur raison d’être ? Quelle est l'utilité intrinsèque de leur existence ? Est-il vraiment nécessaire de les fabriquer ?
La vision de l'éco-conception nous invite à repenser la productivité des matières premières, comme nous l’avons fait avec le travail humain lors de la révolution industrielle. Et ce, même avec une condition sine qua non : les produits doivent être conçus de façon à éviter les gaspillages et les déchets tout au long de leur existence.
Prouve que tu existes !
On vous rafraîchit la mémoire : la notion de développement durable (DD) consiste à répondre à nos besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Elle agit sur trois dimensions interdépendantes :
environnementale,
sociale,
économique.
Autrefois, le développement durable nous mettait face à un dilemme inhérent à notre société de consommation : « arrêter de produire, est-ce la bonne solution ? ».
Aujourd’hui, la réflexion autour de cette problématique a évolué. Le développement durable ne consiste pas à ne plus produire du tout, mais à produire moins et mieux.
Voilà le véritable sens de l’éco-conception
(ou éco-design) !
Grâce à la dématérialisation, les services numériques ont souvent bonne presse en termes d’impact environnemental. Mais dans les faits, ces services digitalisés sont loin d’être vertueux…
Les technologies numériques – avec Internet dans le même panier – sont aujourd’hui responsables de 4 % des émissions de gaz à effet de serre (source : Frédéric Bordage). Et l’effet boule de neige est lancé : d’ici 2025, ce chiffre devrait doubler, et entraînera l’accélération du changement climatique.
Et quand on sait que l'empreinte carbone de l'écosystème mondial des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) est comparable aux émissions de carburant des industries aéronautiques, on comprend que ça ne va pas dans le bon sens. C'est là qu'interviennent l'éco-conception et l’IT for Good.
Mais que désignent vraiment ces termes ? La high-tech est-elle la solution la plus adaptée pour adopter une démarche responsable ? On vous explique !
Le développement durable commence dès la conception des produits
L’éco-conception
Un produit éco-conçu est nécessairement plus durable dans le temps. C'est aussi un produit plus adapté aux besoins du client !
Envisager toutes les conséquences de son processus de production
L’objectif est aussi d'encourager les externalités positives de l’objet à tous les stades de son existence. Voici 5 choses à faire avant de lancer une phase de production éco-conçue :
Se poser les bonnes questions quant à sa raison d’être
Matières premières recyclées ou renouvelables, faible consommation d'énergie, d’eau... Tout doit être passé au crible.
Prolonger son cycle de vie
En conférant une très grande durabilité ainsi en maximisant sa réparabilité, vous assurez la pérennité de l'objet.
Un objet dont la fonction est inutile ou nuisible ne mérite pas d’être produit.
L’utilisation d’énergie renouvelable pour le fonctionnement d'un objet peut impacter l'écosystème.
Anticiper sa fin de vie
En réfléchissant à sa récupération, sa recyclabilité, voire sa biodégradabilité, vous visualisez l'ensemble de son cycle de vie.
Considérer les impacts environnementaux de son achat et de son usage
L'IA (intelligence artificielle) fait référence à la capacité de toute machine ou ordinateur à imiter les capacités humaines, comme :
apprendre à partir d'exemples et d'expériences ;
reconnaître des objets, comprendre et répondre au langage ;
prendre des décisions ;
résoudre des problèmes.
En combinant ces différentes capacités, la machine peut exécuter des fonctions complexes.
Toutefois, le fonctionnement des IA nécessite de très grandes quantités d’informations et donc une puissance de calcul à la hauteur de ses performances, ce qui implique un impact non négligeable sur l’environnement.
De fait, L’IA ne répond pas complètement aux enjeux du développement durable, c’est pourquoi il faut l’employer avec parcimonie. Less is more!
D’une part, l’IA est un excellent outil pour détecter les petits détails qui échappent à l'esprit des humains. Il vient ainsi compléter les compétences des experts pour les rendre plus performants. La low-tech, quant à elle, décharge le travail des IA, que l’on peut alors dédier à des tâches critiques et à très haute valeur ajoutée.
Il s’agit donc de toujours mettre en perspective la high-tech – ici, l’IA – et les autres solutions disponibles, afin d’en tirer le meilleur. Nous en sommes convaincus, le futur du numérique sera constitué de high-tech et low-tech !
Si la dématérialisation a longtemps été considérée comme vertueuse pour l’environnement, l’impact de nos pratiques actuelles est en réalité bien plus important que prévu. Il est (encore) temps d’inverser la tendance ! Mais comment trouver le bon compromis ? Et si la sobriété numérique était la solution ? Une chose est sûre : c’est notre manière de consommer la technologie que nous devons repenser !
Ferréole Lespinasse
fondatrice de Cyclop Éditorial
Beaucoup d’entreprises se réclament du Numérique Responsable pour surfer sur la vague, sans réel intérêt ni rigueur pour le sujet. Cela ne se résume pas uniquement à appliquer les pratiques d’éco-conception, mais également à penser différemment le business model dans son ensemble et à appliquer ces changements dans sa communication numérique, en plaçant en priorité l’intérêt de la planète et de l’humain. Primum non nocere.
High-tech et low-tech : le combo gagnant !
De nombreuses entreprises se mettent à proposer des produits estampillés verts, green, écologiques ou éco-responsables. Hélas, tout cela n’est bien souvent que de la poudre aux yeux !
De même, une autre stratégie de ces entreprises consiste à « verdir » les produits et services, ou prétendre tenir compte de l'environnement dans leurs démarches ou solutions.
Frédéric Peyrard
Co-président de Doing
Le projet e-Totem est un exemple de l’IT for Green : mettre la technologie au bénéfice de l’écologie.
C’est ce qu’on appelle le greenwashing, une méthode de communication qui vise à faire croire des fausses assertions environnementales. Dans le domaine du numérique, il consiste à communiquer sur un seul indicateur environnemental.
Cédric Lejeune
Media Workflow Specialist chez Workflowers
On est dans une phase de greenwashing. Ça ne va pas durer très longtemps car il y a aussi une vraie prise de conscience, notamment grâce à des shifters qui passent leur temps à debunker des choses sur LinkedIn sur l’environnement. On ne peut pas se permettre de raconter n'importe quoi très longtemps !
En fin de compte, le greenwashing s’avère doublement pénalisant :
- Il détourne notre attention des solutions efficaces (souvent gratuites et très faciles à mettre en œuvre).
- Il fait perdre un temps précieux en reléguant au second plan les sujets de fond, soit les thématiques les plus importantes.
Gare au greenwashing et à la gadgétisation !
Frédéric Bordage
fondateur de GreenIT.fr
Le numérique responsable est à la mode, tout le monde en parle… mais personne ne sait comment ça marche. On a atteint un niveau de greenwashing hallucinant. Et la meilleure façon de le contrer, c'est l'intégrité dans la démarche et l'expertise. Pour cela, il faut développer de véritables compétences sur le sujet.
Acheter une liseuse, par exemple, ce n’est pas un acte écologique parce qu'on ne coupe pas d'arbre et donc pas de papier. L’empreinte environnementale d'un livre, c'est 1,3 kg de CO2. Une liseuse, c’est 180 kg de CO2.
Il faudrait 30 ans pour amortir la liseuse sachant que sa durée de vie, c'est plutôt 2 ans. D'autant plus que le livre est une ressource renouvelable, ce qui n’est pas le cas d’une Kindle parce qu’on prélève des matières premières dans l'environnement, on les transforme. Aujourd'hui, on ne sait pas les recycler ou très peu.
Dans ces équipements, ça veut dire qu'il y a 95 % qui est perdu et qui est gâché en fin de vie.
Jean-François Caplat
Co-président du Groupe Isia
IT for… what?
« IT for Good »,
mais qu’est-ce
que c’est ?
Frédéric Peyrard
Co-président de Doing
Un produit éco-conçu est nécessairement plus durable dans le temps. C'est aussi un produit plus adapté aux besoins du client !
L’obsolescence programmée… La bête noire !
Certaines grandes sociétés fabriquent des appareils numériques de sorte à ce qu’ils deviennent obsolètes rapidement (on pense tous à Apple). Leur objectif ? Pousser leurs clients à acheter les nouveaux modèles proposés sur le marché.
Et comme beaucoup d’entreprises utilisent au quotidien de multiples appareils numériques, elles se débarrassent rapidement des anciens équipements pour les remplacer par de nouveaux, plus performants.
Vous voyez le problème ? La durée des équipements baisse tandis que le taux de remplacement augmente. Il s’agit d’un concept très mauvais pour l’environnement car cela nécessite beaucoup de ressources.
Une initiative vertueuse pour l’environnement
L’éco-design s’efforce de réduire les impacts négatifs d’un objet sur l’environnement et la société. Mais est-il possible d’aller encore plus loin ? La réponse est oui : en concevant des produits eux-mêmes vertueux pour l’environnement, il est possible de multiplier les impacts positifs.
C’est ça, le IT for Good !
Une double opportunité
Avec des produits issus de l’initiative IT for Good, les entreprises peuvent :
répondre aux besoins basiques de leurs clients : proposer des objets et des services utiles, solides, fiables et durables ;
répondre aux nouveaux besoins émergents : les attentes en termes d’impact environnemental et d'éthique sont exprimées à plus grande échelle et de manière croissante, partout dans le monde.
Frédéric Bordage
Fondateur de GreenIT.fr
Le Numérique Responsable, agrège les démarches Green for IT et IT for Green. La première vise à réduire les impacts environnementaux, sociaux et économiques du numérique, tandis que la seconde met le numérique au service du développement durable.
Et si le motto de demain était « faire plus avec moins » ?
Selon ce principe d’éco-efficacité, il serait possible de transformer l’industrie du 21ème siècle en y intégrant des considérations économiques, écologiques et éthiques.
À l’heure actuelle, l’aspect « gagnant-gagnant » de cette initiative attire les entreprises soucieuses de créer plus de valeur tout en diminuant leurs consommations et leurs coûts.
Ici, l’articulation entre efficacité et préservation de l’environnement fait écho au rapport fondamental du développement durable.
Pour exister, un produit issu de l’éco-design doit présenter des vertus écologiques et être :
- fiable et fonctionnel ;
voué à combler un besoin ;
facile à entretenir et à réparer ;
conçu pour durer longtemps.
Mais le IT for Good, à quoi ça sert ?
Le développement durable commence dès la conception des produits
Le numérique,
un levier d’éco-responsabilité ?
Zoom sur l'éco-conception et l’IT for Good
Grâce à la dématérialisation, les services numériques ont souvent bonne presse en termes d’impact environnemental. Mais dans les faits, ces services digitalisés sont loin d’être vertueux…
Les technologies numériques, avec Internet dans le même panier, sont aujourd’hui responsables de 4 % des émissions de gaz à effet de serre (source : Frédéric Bordage). Et l’effet boule de neige est lancé : d’ici 2025, ce chiffre devrait doubler, et entraînera l’accélération du changement climatique.
Et quand on sait que l'empreinte carbone de l'écosystème mondial des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) est comparable aux émissions de carburant des industries aéronautiques, on comprend que ça ne va pas dans le bon sens. C'est là qu'interviennent l'éco-conception et l’IT for Good.
Mais que désignent ces termes ? La high-tech est-elle la solution la plus adaptée pour adopter une démarche responsable ?
On vous explique !
L’éco-conception
Prouve que tu existes !
Le développement durable,
c’est quoi déjà ?
On vous rafraîchit la mémoire : la notion de développement durable (DD) consiste à répondre à nos besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Elle agit sur trois dimensions interdépendantes :
environnementale,
sociale,
économique.
Autrefois, le développement durable nous mettait face à un dilemme inhérent à notre société de consommation : « arrêter de produire, est-ce la bonne solution ? ».
Aujourd’hui, la réflexion autour de cette problématique a évolué. Le développement durable ne consiste pas à ne plus produire du tout, mais à produire moins et mieux.
Voilà le véritable sens de l’éco-conception (ou éco-design) !
Une nouvelle façon de penser la productivité
Pour beaucoup, l’éco-conception commence par une réflexion, en amont même de la conception des produits. Quelle est leur raison d’être ? Quelle est l'utilité intrinsèque de leur existence ? Est-il vraiment nécessaire de les fabriquer ?
La vision de l'éco-conception nous invite à repenser la productivité des matières premières, comme nous l’avons fait avec le travail humain lors de la révolution industrielle. Et ce, même avec une condition sine qua non : les produits doivent être conçus de façon à éviter les gaspillages et les déchets tout au long de leur existence.
Envisager toutes les conséquences de son processus de production
L’objectif est aussi d'encourager les externalités positives de l’objet à tous les stades de son existence. Voici 5 choses à faire avant de lancer une phase de production éco-conçue :
Se poser les bonnes questions quant à sa raison d’être
Matières premières recyclées ou renouvelables, faible consommation d'énergie, d’eau... Tout doit être passé au crible.
Prolonger son cycle de vie
En conférant une très grande durabilité ainsi en maximisant sa réparabilité, vous assurez la pérennité de l'objet.
Un objet dont la fonction est inutile ou nuisible ne mérite pas d’être produit.
L’utilisation d’énergie renouvelable pour le fonctionnement d'un objet peut impacter l'écosystème.
Anticiper sa fin de vie
En réfléchissant à sa récupération, sa recyclabilité, voire sa biodégradabilité, vous visualisez l'ensemble de son cycle de vie.
Considérer les impacts environnementaux de son achat et de son usage
D’un côté, le numérique responsable traditionnel cherche à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) en réduisant l’empreinte carbone des systèmes d’information et de l’informatique en général.
De l’autre, le IT for Good vise à réduire les émissions de GES dans leur ensemble au sein d’une organisation, grâce à l'utilisation des nouvelles technologies de l'information (comme la téléconférence ou la téléprésence).
Cédric Lejeune
Media Workflow Specialist chez Workflowers
On est dans une phase de greenwashing. Ça ne va pas durer très longtemps car il y a aussi une vraie prise de conscience, notamment grâce à des shifters qui passent leur temps à debunker des choses sur LinkedIn sur l’environnement. On ne peut pas se permettre de raconter n'importe quoi très longtemps !
Ferréole Lespinasse
fondatrice de Cyclop Éditorial
Beaucoup d’entreprises se réclament du Numérique Responsable pour surfer sur la vague, sans réel intérêt ni rigueur pour le sujet. Cela ne se résume pas uniquement à appliquer les pratiques d’éco-conception, mais également à penser différemment le business model dans son ensemble et à appliquer ces changements dans sa communication numérique, en plaçant en priorité l’intérêt de la planète et de l’humain.
Primum non nocere.
Frédéric Bordage
fondateur de GreenIT.fr
Le numérique responsable est à la mode, tout le monde en parle… mais personne ne sait comment ça marche. On a atteint un niveau de greenwashing hallucinant. Et la meilleure façon de le contrer, c'est l'intégrité dans la démarche et l'expertise. Pour cela, il faut développer de véritables compétences sur le sujet.
Acheter une liseuse, par exemple, ce n’est pas un acte écologique parce qu'on ne coupe pas d'arbre et donc pas de papier. L’empreinte environnementale d'un livre, c'est 1,3 kg de CO2. Pour une liseuse, c’est 180 kg de CO2.
Il faudrait 30 ans pour amortir la liseuse sachant que sa durée de vie, c'est plutôt 2 ans. D'autant plus que le livre est une ressource renouvelable, ce qui n’est pas le cas d’une Kindle parce qu’on prélève des matières premières dans l'environnement, on les transforme. Aujourd'hui, on ne sait pas les recycler ou très peu.
Dans ces équipements, ça veut dire qu'il y a 95 % qui est perdu et qui est gâché en fin de vie.
Jean-François Caplat
Co-président du Groupe Isia
Si la dématérialisation a longtemps été considérée comme vertueuse pour l’environnement, l’impact de nos pratiques actuelles est en réalité bien plus important que prévu. Il est (encore) temps d’inverser la tendance ! Mais comment trouver le bon compromis ? Et si la sobriété numérique était la solution ? Une chose est sûre : c’est notre manière de consommer la technologie que nous devons repenser !
- Il fait perdre un temps précieux en reléguant au second plan les sujets de fond, soit les thématiques les plus importantes.
La technologie n'est ni bonne, ni mauvaise et certainement pas neutre.
C'est pourquoi nous devons être intentionnels dans sont utilisation afin de relever les défis sociaux et environnementaux qui se présentent à l’échelle mondiale.
C’est là tout l’enjeu de IT for Good ! Au-delà d’être un simple moyen, la technologie doit permettre la création de meilleurs produits et services pour répondre aux besoins des individus et protéger notre planète.
Frédéric Peyrard
Co-président de Doing
Le projet e-Totem est un exemple de l’IT for Green : mettre la technologie au bénéfice de l’écologie.
L’IA et la Data : des alliés au service de l’environnement et de la transition écologique
L'IA (intelligence artificielle) fait référence à la capacité de toute machine ou ordinateur à imiter les capacités humaines, comme :
apprendre à partir d'exemples et d'expériences ;
reconnaître des objets, comprendre et répondre au langage ;
prendre des décisions ;
résoudre des problèmes.
En combinant ces différentes capacités, la machine peut exécuter des fonctions complexes.
Toutefois, le fonctionnement des IA nécessite de très grandes quantités d’informations et donc une puissance de calcul à la hauteur de ses performances, ce qui implique un impact non négligeable sur l’environnement.
De fait, L’IA ne répond pas complètement aux enjeux du développement durable, c’est pourquoi il faut l’employer avec parcimonie. Less is more!
Jean-François Caplat
Co-président du Groupe Isia
La phase d’apprentissage et d'entraînement d’une IA a un impact majeur sur l'environnement. L’empreinte inhérente à l'IA est importante, elle demande beaucoup de Data qu’il faut stocker, donc vous avez une dette au départ qui est forte. Après, l’IA peut apporter d'immenses services et, si elle est pensée intelligemment, si elle est mise au service de l'optimisation de la consommation de ressources ou de la distribution de ressources, on peut avoir des retombées intelligentes, mais il faut faire les choses en conscience. Se demander ce que ça va coûter en termes de mise en œuvre et de ce que ça va permettre d’obtenir.
Frédéric Bordage
fondateur de GreenIT.fr
La consommation électrique des centres informatiques n’est pas un sujet urgent. De gros efforts ont été faits ces dernières années pour limiter leur consommation électrique. L'urgence pour réduire notre empreinte numérique, c'est l'éco-conception des services numériques et le réemploi :
moins d'équipements fabriqués,
faire en sorte qu'ils durent plus longtemps.
Cédric Lejeune, Media Workflow Specialist chez Workflowers
Dans un système instable les
« prédictions » sont de plus en plus difficiles à faire, car de plus en plus de paramètres non pris en compte influent sur le système lui-même. IA et big data ne font qu'automatiser les biais de leur conception, les angles morts restent.
- Il détourne notre attention des solutions efficaces (souvent gratuites et très faciles à mettre en œuvre).
High-tech et low-tech :
le combo gagnant !
Si certaines high-tech participent au progrès dans plusieurs domaines, les low-tech ne sont pas en reste. Contrairement aux technologies de pointe, ces dernières n’ont pas d’impact environnemental néfaste et présentent des coûts réduits.
Attention toutefois à ne pas opposer ces deux approches ! High-tech et low-tech sont plus complémentaires que concurrentes et doivent pouvoir répondre ensemble aux objectifs du développement durable.
D’une part, l’IA est un excellent outil pour détecter les petits détails qui échappent à l'esprit des humains. Il vient ainsi compléter les compétences des experts pour les rendre plus performants. La low-tech, quant à elle, décharge le travail des IA, que l’on peut alors dédier à des tâches critiques et à très haute valeur ajoutée.
Il s’agit donc de toujours mettre en perspective la high-tech – ici, l’IA – et les autres solutions disponibles, afin d’en tirer le meilleur. Nous en sommes convaincus, le futur du numérique sera constitué de high-tech et low-tech !
Gare au greenwashing et à la gadgétisation !
De nombreuses entreprises se mettent à proposer des produits estampillés verts, green, écologiques ou éco-responsables. Hélas, tout cela n’est bien souvent que de la poudre aux yeux !
De même, une autre stratégie de ces entreprises consiste à « verdir » les produits et services, ou prétendre tenir compte de l'environnement dans leurs démarches ou solutions.
C’est ce qu’on appelle le greenwashing, une méthode de communication qui vise à faire croire des fausses assertions environnementales. Dans le domaine du numérique, il consiste à communiquer sur un seul indicateur environnemental.
En fin de compte, le greenwashing s’avère doublement pénalisant :