Produit

Quel business model sortira gagnant ?

Service

vs.

Les services représentent 56 % des emplois du numérique de la région contre 26,6 % pour l’édition de logiciel*. La Team Service a l’air avantagée… Mais côté croissance, c’est au contraire l’édition qui gagne le match avec une augmentation de 35,2 % entre 2014 et 2019, contre 22 % pour les services.

Cela fait un millénaire (bon peut-être pas autant, mais disons en tout cas au moins 20 ans) que ces deux-là s’affrontent, et il semblerait que le « combat du siècle » ne soit pourtant pas pour demain… Car le match n’aura finalement peut-être pas lieu. L’heure n’est plus au comptage de points, ni à savoir qui sera renvoyé dans les cordes, mais à mieux connaître les spécificités et le fonctionnement de chacun de ces business model pour savoir – enfin – de quoi on parle !

* Observatoire de l’industrie numérique en Auvergne-Rhône-Alpes 2019 par Digital League

Le Service

Le Produit

Agile et réactive, la Team Service est à même de répondre aux besoins d’externalisation de ses clients de manière ponctuelle ou sur le long terme.

On gardera toujours cette fibre accompagnement pour aller chercher les performances. C’est notre marque de fabrique. On ne va pas juste partir d’un cahier des charges et produire une solution. Surtout en IA, les clients ont besoin de savoir ce qu’il est possible de faire et comment le faire ! Nos clients ne cherchent pas que des exécutants, mais des personnes capables de les conseiller.

Mathieu Poissard
Responsable marketing
Neovision

Les ESN (entreprises de services du numérique, ex-SSII) et les agences

Regroupe plusieurs métiers (conseil, conception et réalisation d’outils, maintenance ou encore formation)

Objectif principal : accompagner une société cliente dans la réalisation d’un projet technique

Les éditeurs 

Regroupe 3 familles d’activité (programmateurs informatiques, éditeurs de logiciels, éditeurs de jeux électroniques)

2 types de business model
(SaaS ou en licence)

Très diversifiée, la Team Produit peut concevoir des solutions complètes depuis la programmation pure et dure de code jusqu’aux API de loisir.

Créer des produits, cela veut dire qu’on s’engage, qu’on s’expose, qu’on écoute les besoins des clients pour adapter notre offre... et qu’on met en jeu notre image et notre réputation.

Christophe Barthelemy
Fondateur
Ponant Technologies

Team Service

Team Produit

Les ESN reposent sur des experts, des consultants spécialisés qui, selon leur profil, sont envoyés en mission dans des structures clientes. 

Résultat, les ESN ont des charges fixes limitées et sont généralement faiblement capitalisées car l’investissement initial (matériel, outillage, prototypage…) est réduit. Forcément, tout est dans la tête de leurs équipes ! Leur capital est même l’humain et la matière grise de leurs collaborateurs.

Côté chiffre, selon Le Panorama sur la vitalité et les tendances des ESN de 2019 par KPMG et Syntec numérique, 86 % des ESN investissent en priorité dans leur croissance organique qu’elles emploient en quasi-totalité pour développer les talents de leurs équipes.

Les ESN ne travaillent pas pour autant en vase clos, elles savent aussi mettre en place des outils stratégiques indispensables et des partenariats pour co-innover avec les différents acteurs du secteur (fournisseurs, concurrents...).

Côté éditeurs, les investissements les plus importants sont réalisés dans la R&D. Leur croissance, traditionnellement organique, est liée à la mise en place de process permettant la circulation des savoir-faire au sein des équipes responsables des nouveaux produits jusqu'à leur mise en production.

Et pour l’avenir ? Le modèle a déjà entamé son évolution à plusieurs niveaux :

  • Exit la croissance 100 % organique. Pour répondre aux problématiques d’internationalisation, 55 %* des éditeurs envisagent de réaliser une opération de croissance externe.
    * TOP 250 des éditeurs de logiciel français par Syntec numérique.

  • Go en mode autofinancement. Pour s’adapter à un marché mature, la stratégie de mise sur le marché ou « go-to-market » est écourtée. Les revenus initiaux financent les suivants et ainsi de suite. 

  • A star is born… SaaS. 74 % des éditeurs interrogés dans le cadre de la 8e édition du TOP 250 des éditeurs de logiciels français par Syntec numérique, favorisent l’abonnement contre 17 % la licence, et ce, qu’elle soit perpétuelle ou à durée de vie déterminée.

Croître ou ne pas croître, telle est la question…
Le Mag by Digital League en a déjà parlé !

L’éditeur est long-termiste, avec une vraie roadmap : on a toujours veillé à ne pas développer des fonctionnalités pour un seul client, même avec des chèques très attrayants à la clé ! Devenir trop dépendant d’un seul client peut s’avérer très dangereux. Il est nécessaire de trouver le point d’équilibre entre pérennité et universalité du produit.

Alain Maffet
Directeur marketing
et sales
Combodo

Financement et croissance

Team Service

Développement à l’international

Team Produit

Quand tout roule et que le marché est en pleine expansion, pourquoi prendre des risques ? 

Les ESN sont encore loin d’ouvrir leur business à l'international, voire parfois un peu frileuses à rayonner hors de leur zone de confort. Et les chiffres le confirment, puisque selon Le Panorama sur la vitalité et les tendances des ESN précédemment cité, la France reste une priorité pour…
75 % des ESN !

L’internationalisation reste cependant un réel enjeu stratégique, et les ESN, qui sont toujours prêtes à relever des challenges, peuvent être au côté de leurs clients pour les conseiller et les accompagner si nécessaire dans leur projet de développement à l'international. 

En résumé : prudence a priori, mais on ne refuse pas une opportunité...

Côté éditeurs, la stratégie de commercialisation est majoritairement basée sur la vente directe. Un mode de distribution limitatif lorsqu’on envisage l’internationalisation, là où le recours à une structure spécialisée ou à un distributeur local pourrait s’avérer plus approprié ou plus rentable. L’externalisation peut être un choix de l’éditeur mais aussi une réponse aux besoins d’un client pour l’équipement de ses filiales à l’étranger.

L’Observatoire de l’industrie numérique en Auvergne-Rhône-Alpes par Digital League permet d’affiner le profil de ces éditeurs, puisque selon cette enquête, 62 % des entreprises du numérique de la région exportant leur solution sont des éditeurs de logiciels et services SaaS.

La 9e édition du Top 250 des éditeurs de logiciels français (Octobre 2019) de Syntec numérique, précise aussi que l’expansion à l'international démarre pour la plupart par la zone EMEA

Là aussi, nous avons déjà tout dit ou presque sur la conquête de l’international, dans un précédent numéro du Mag by Digital League !


Quels que soient leur zone de prédilection ou leurs rêves, les enjeux de l’internationalisation sont nombreux. Les éditeurs persévérants peuvent bénéficier de la croissance du pays cible. En ouvrant leur marché à l’extérieur, les éditeurs devront cependant adapter leur offre pour être concurrentiels et reconnus sur des marchés parfois plus avancés. Une course fondatrice vers l’excellence qui permet aux éditeurs de profiter de cette évolution pour améliorer leur offre mais aussi leur image en local.

Team Service

Gestion de l’humain

Team Produit

Le business plan des ESN étant basé sur l’humain, aucune place n’est laissée à l’improvisation dans le processus de recrutement. Pour réussir leur développement, les ESN doivent impérativement attirer des profils techniques pointus (data scientist, développeur web, ingénieur système…) ou des experts reconnus dans leur domaine. 

Les ESN doivent ensuite déployer des trésors d'ingéniosité pour fidéliser leurs talents, mais aussi capitaliser sur ces collaborateurs pour une monter en compétences continue (la techno évolue en permanence !) en vue d’apporter de la valeur ajoutée à leurs prestations.

Un casse-tête pour les responsables dans ce monde où le turn-over des salariés est l’un des plus élevé. Près de 20 % selon une étude réalisée par HEC Paris.

Comment établir un esprit d’équipe quand la plupart des consultants sont en clientèle quasiment la totalité du temps ? L’ESN n’est parfois même qu’un intermède entre deux missions qui peuvent durer plusieurs mois. Sans oublier qu’avec la crise du COVID, même les « afterwork » et le concept de
« teambuilding » ont été mis à mal. Pire encore, quand la mission est un succès, le collaborateur peut se faire débaucher par le client !

Le risque ? Investir pour les concurrents... surtout que les ESN ont déjà un déficit d’image auprès de ces talents volatils. Les ESN remuent ciel et terre (bon peut-être pas, mais ils se donnent du mal) pour améliorer leur image et en sont presque arrivés à faire de la calinothérapie : révision complète de leur politique de QVT (qualité de vie au travail), télétravail pour les collaborateurs qui le souhaitent, facilitation de la mobilité interne… Il faudra bientôt être dans le palmarès GPTW (Great Place to Work) pour réussir à attirer et à garder ses talents !

Dès la création, j’ai voulu recréer un bureau d’étude et non une société de service. Comme une ESN, je voulais avoir des ressources – le capital humain est pour nous essentiel – mais aussi de vrais locaux, pour que l’on puisse travailler sur des solutions avec des moyens réels. Derrière le local, il y a l’idée qu’on se sent plus comme une équipe, il y a une réelle notion d’engagement, et c’est un environnement accueillant pour nos collaborateurs mais aussi pour nos clients.

Christophe Barthelemy
Fondateur
Ponant Technologies

Côté éditeurs, le recrutement n’est pas une mince affaire non plus. Pour rester en tête de la course à l’innovation, ils doivent embaucher un nombre important de collaborateurs qualifiés. Entre 2014 et 2018, les effectifs des emplois dans l’édition ont fait un bond de 35,3 %*.

Les difficultés de recrutement sont un enjeu majeur et les tensions concernent principalement certains profils. Dans le secteur concurrentiel de l’industrie numérique en région Auvergne-Rhône-Alpes, les profils les plus recherchés sont toujours les développeurs. Sans développeur, pas de codage, pas de logiciel, pas de nouveaux produits et donc pas de croissance. Et sans croissance, pas de nouvelles embauches… Près de 3/4 des postes* non pourvus concernent d’ailleurs des développeurs, des ingénieurs ou des techniciens

Une équation encore compliquée à résoudre : le recrutement est le principal frein à la forte croissance des éditeurs de logiciels.

* Observatoire de l’industrie numérique en Auvergne-Rhône-Alpes 
par Digital League.

Mais c’est vrai que le recrutement est problématique dans le numérique... C’est donc sans issue ? Rassurez-vous, nous avons fait un magazine complet sur le sujet, avec des vrais retours d’expérience et des stratégies de nos adhérents. Là encore, c’est à lire dans un numéro précédent du Mag by Digital League !

SaaS, ouvre-toi !

Au temps jadis… La frontière était claire entre produit et service dans le numérique. Mais les lignes se sont brouillées peu à peu. L’origine du mélange : le Software as a Service

Au commencement était le « on premise », une architecture dans laquelle les logiciels sont installés sur les serveurs de l’entreprise, puis le modèle a évolué en « on demand » ou SaaS. Avec le SaaS, une solution logicielle sur le cloud moins coûteuse proposée par abonnement, les éditeurs sont entrés dans l’ère du service. Ils y ont même rapidement pris goût et se sont attachés à enrichir leur offre par de nouveaux services complémentaires à forte valeur ajoutée. 

Exit le 100 % technologie, les éditeurs proposent désormais du conseil et de l’accompagnement en marge de leur métier historique. Une évolution qui va dans le sens de la maîtrise de la chaîne de valeur et de la création de plus-value indispensable à leur survie.

Aujourd’hui tous nos clients sont on premise, nous n’avons pas de SaaS. Nous allons développer cette offre, mais nous ne voulons pas simplement offrir des fonctionnalités pour un prix utilisateur, on va mettre l’accent sur les services
– prise en main de la solution, apprentissage, tutoriels, aide au paramétrage, service d’étude, etc.

Alain Maffet
Directeur marketing
et sales
Combodo

Bienvenue dans l'ère du client et du « No Software »

Le « No Software », c’est le credo de Marc Benioff, le fondateur de Salesforce, véritable précurseur et farouche défenseur du cloud computing. Au cœur de sa politique depuis 1999, des applications de gestion, des CRM
100 % cloud permettant de transformer la relation clients, prospects et partenaires.

La passion et la force de conviction des équipes Salesforce a su entraîner dans son sillage les plus réticents à partager leurs données. Un double défi puisqu’« à l’époque » Salesforce devait convaincre ses clients d’utiliser une interface web pour accéder au CRM mais aussi que leurs données étaient en sécurité sur le cloud.

Team Service, Team Produit, sur le papier tout semblait opposer ces deux challengers. Mais derrière les apparences, ces deux branches du numérique surfent sur la même vague, celle de la transformation digitale. Leurs enjeux sont communs et le métissage de leurs business model n’est pas rare (qui a dit nécessaire ?). 

Transition logique ou revirement de situation ? Les entreprises du numérique doivent-elles savoir tout faire ?

En lançant le concept « No Software » au début des années 2000, Salesforce s’est imposé comme un acteur à contre-courant des éditeurs du moment. Salesforce a même initié la guerre des modèles (ce n’est pas un épisode de Star Wars) contre les géants des logiciels coûteux et complexes, alias Microsoft et SAP, et démocratisé le désormais fameux modèle SaaS.      

Produit

Quel business model sortira gagnant ?

Service

vs.

Les services représentent 56 % des emplois du numérique de la région contre 26,6 % pour l’édition de logiciel*. La Team Service a l’air avantagée… Mais côté croissance, c’est au contraire l’édition qui gagne le match avec une augmentation de 35,2 % entre 2014 et 2019, contre 22 % pour les services.

Cela fait un millénaire (bon peut-être pas autant, mais disons en tout cas au moins 20 ans) que ces deux-là s’affrontent, et il semblerait que le « combat du siècle » ne soit pourtant pas pour demain… Car le match n’aura finalement peut-être pas lieu. L’heure n’est plus au comptage de points, ni à savoir qui sera renvoyé dans les cordes, mais à mieux connaître les spécificités et le fonctionnement de chacun de ces business model pour savoir – enfin – de quoi on parle !

* Observatoire de l’industrie numérique en Auvergne-Rhône-Alpes 2019 par Digital League

Le Service

Les ESN (entreprises de services du numérique, ex-SSII) et les agences

Regroupe plusieurs métiers (conseil, conception et réalisation d’outils, maintenance ou encore formation)

Objectif principal : accompagner une société cliente dans la réalisation d’un projet technique

Agile et réactive, la Team Service est à même de répondre aux besoins d’externalisation de ses clients de manière ponctuelle ou sur le long terme.

On gardera toujours cette fibre accompagnement pour aller chercher les performances. C’est notre marque de fabrique. On ne va pas juste partir d’un cahier des charges et produire une solution. Surtout en IA, les clients ont besoin de savoir ce qu’il est possible de faire et comment le faire ! Nos clients ne cherchent pas que des exécutants, mais des personnes capables de les conseiller.

Mathieu Poissard
Responsable marketing
Neovision

Le Produit

Les éditeurs 

Regroupe 3 familles d’activité (programmateurs informatiques, éditeurs de logiciels, éditeurs de jeux électroniques)

2 types de business model
(SaaS ou en licence)

Très diversifiée, la Team Produit peut concevoir des solutions complètes depuis la programmation pure et dure de code jusqu’aux API de loisir.

Créer des produits, cela veut dire qu’on s’engage, qu’on s’expose, qu’on écoute les besoins des clients pour adapter notre offre... et qu’on met en jeu notre image et notre réputation.

Christophe Barthelemy
Fondateur
Ponant Technologies

Financement et croissance

Team Service

Les ESN reposent sur des experts, des consultants spécialisés qui, selon leur profil, sont envoyés en mission dans des structures clientes. 

Résultat, les ESN ont des charges fixes limitées et sont généralement faiblement capitalisées car l’investissement initial (matériel, outillage, prototypage…) est réduit. Forcément, tout est dans la tête de leurs équipes ! Leur capital est même l’humain et la matière grise de leurs collaborateurs.

Côté chiffre, selon Le Panorama sur la vitalité et les tendances des ESN de 2019 par KPMG et Syntec numérique, 86 % des ESN investissent en priorité dans leur croissance organique qu’elles emploient en quasi-totalité pour développer les talents de leurs équipes.

Les ESN ne travaillent pas pour autant en vase clos, elles savent aussi mettre en place des outils stratégiques indispensables et des partenariats pour co-innover avec les différents acteurs du secteur (fournisseurs, concurrents...).

Team Produit

Côté éditeurs, les investissements les plus importants sont réalisés dans la R&D. Leur croissance, traditionnellement organique, est liée à la mise en place de process permettant la circulation des savoir-faire au sein des équipes responsables des nouveaux produits jusqu'à leur mise en production.

Et pour l’avenir ? Le modèle a déjà entamé son évolution à plusieurs niveaux :

  • Exit la croissance 100 % organique. Pour répondre aux problématiques d’internationalisation, 55 %* des éditeurs envisagent de réaliser une opération de croissance externe.
    * TOP 250 des éditeurs de logiciel français par Syntec numérique.

  • Go en mode autofinancement. Pour s’adapter à un marché mature, la stratégie de mise sur le marché ou « go-to-market » est écourtée. Les revenus initiaux financent les suivants et ainsi de suite. 

  • A star is born… SaaS. 74 % des éditeurs interrogés dans le cadre de la 8e édition du TOP 250 des éditeurs de logiciels français par Syntec numérique, favorisent l’abonnement contre 17 % la licence, et ce, qu’elle soit perpétuelle ou à durée de vie déterminée.

Croître ou ne pas croître, telle est la question… Le Mag by Digital League en a déjà parlé !

L’éditeur est long-termiste, avec une vraie roadmap : on a toujours veillé à ne pas développer des fonctionnalités pour un seul client, même avec des chèques très attrayants à la clé ! Devenir trop dépendant d’un seul client peut s’avérer très dangereux. Il est nécessaire de trouver le point d’équilibre entre pérennité et universalité du produit.

Alain Maffet
Directeur marketing et sales
Combodo

Développement à l’international

Team Service

Quand tout roule et que le marché est en pleine expansion, pourquoi prendre des risques ? 

Les ESN sont encore loin d’ouvrir leur business à l'international, voire parfois un peu frileuses à rayonner hors de leur zone de confort. Et les chiffres le confirment, puisque selon Le Panorama sur la vitalité et les tendances des ESN précédemment cité, la France reste une priorité pour…
75 % des ESN !

L’internationalisation reste cependant un réel enjeu stratégique, et les ESN, qui sont toujours prêtes à relever des challenges, peuvent être au côté de leurs clients pour les conseiller et les accompagner si nécessaire dans leur projet de développement à l'international. 

En résumé : prudence a priori, mais on ne refuse pas une opportunité...

Team Produit

Côté éditeurs, la stratégie de commercialisation est majoritairement basée sur la vente directe. Un mode de distribution limitatif lorsqu’on envisage l’internationalisation, là où le recours à une structure spécialisée ou à un distributeur local pourrait s’avérer plus approprié ou plus rentable. L’externalisation peut être un choix de l’éditeur mais aussi une réponse aux besoins d’un client pour l’équipement de ses filiales à l’étranger.

L’Observatoire de l’industrie numérique en Auvergne-Rhône-Alpes par Digital League permet d’affiner le profil de ces éditeurs, puisque selon cette enquête, 62 % des entreprises du numérique de la région exportant leur solution sont des éditeurs de logiciels et services SaaS.

La 9e édition du Top 250 des éditeurs de logiciels français (Octobre 2019) de Syntec numérique, précise aussi que l’expansion à l'international démarre pour la plupart par la zone EMEA

Là aussi, nous avons déjà tout dit ou presque sur la conquête de l’international, dans un précédent numéro du Mag by Digital League !


Quels que soient leur zone de prédilection ou leurs rêves, les enjeux de l’internationalisation sont nombreux. Les éditeurs persévérants peuvent bénéficier de la croissance du pays cible. En ouvrant leur marché à l’extérieur, les éditeurs devront cependant adapter leur offre pour être concurrentiels et reconnus sur des marchés parfois plus avancés. Une course fondatrice vers l’excellence qui permet aux éditeurs de profiter de cette évolution pour améliorer leur offre mais aussi leur image en local.

Team Service

Gestion de l’humain

Le business plan des ESN étant basé sur l’humain, aucune place n’est laissée à l’improvisation dans le processus de recrutement. Pour réussir leur développement, les ESN doivent impérativement attirer des profils techniques pointus (data scientist, développeur web, ingénieur système…) ou des experts reconnus dans leur domaine. 

Les ESN doivent ensuite déployer des trésors d'ingéniosité pour fidéliser leurs talents, mais aussi capitaliser sur ces collaborateurs pour une monter en compétences continue (la techno évolue en permanence !) en vue d’apporter de la valeur ajoutée à leurs prestations.

Un casse-tête pour les responsables dans ce monde où le turn-over des salariés est l’un des plus élevé. Près de 20 % selon une étude réalisée par HEC Paris.

Comment établir un esprit d’équipe quand la plupart des consultants sont en clientèle quasiment la totalité du temps ? L’ESN n’est parfois même qu’un intermède entre deux missions qui peuvent durer plusieurs mois. Sans oublier qu’avec la crise du COVID, même les « afterwork » et le concept de
« teambuilding » ont été mis à mal. Pire encore, quand la mission est un succès, le collaborateur peut se faire débaucher par le client !

Le risque ? Investir pour les concurrents... surtout que les ESN ont déjà un déficit d’image auprès de ces talents volatils. Les ESN remuent ciel et terre (bon peut-être pas, mais ils se donnent du mal) pour améliorer leur image et en sont presque arrivés à faire de la calinothérapie : révision complète de leur politique de QVT (qualité de vie au travail), télétravail pour les collaborateurs qui le souhaitent, facilitation de la mobilité interne… Il faudra bientôt être dans le palmarès GPTW (Great Place to Work) pour réussir à attirer et à garder ses talents !

Dès la création, j’ai voulu recréer un bureau d’étude et non une société de service. Comme une ESN, je voulais avoir des ressources – le capital humain est pour nous essentiel – mais aussi de vrais locaux, pour que l’on puisse travailler sur des solutions avec des moyens réels. Derrière le local, il y a l’idée qu’on se sent plus comme une équipe, il y a une réelle notion d’engagement, et c’est un environnement accueillant pour nos collaborateurs mais aussi pour nos clients.

Christophe Barthelemy
Fondateur
Ponant Technologies

Team Produit

Côté éditeurs, le recrutement n’est pas une mince affaire non plus. Pour rester en tête de la course à l’innovation, ils doivent embaucher un nombre important de collaborateurs qualifiés. Entre 2014 et 2018, les effectifs des emplois dans l’édition ont fait un bond de 35,3 %*.

Les difficultés de recrutement sont un enjeu majeur et les tensions concernent principalement certains profils. Dans le secteur concurrentiel de l’industrie numérique en région Auvergne-Rhône-Alpes, les profils les plus recherchés sont toujours les développeurs. Sans développeur, pas de codage, pas de logiciel, pas de nouveaux produits et donc pas de croissance. Et sans croissance, pas de nouvelles embauches… Près de 3/4 des postes* non pourvus concernent d’ailleurs des développeurs, des ingénieurs ou des techniciens

Une équation encore compliquée à résoudre : le recrutement est le principal frein à la forte croissance des éditeurs de logiciels.

* Observatoire de l’industrie numérique en Auvergne-Rhône-Alpes par Digital League.

Mais c’est vrai que le recrutement est problématique dans le numérique... C’est donc sans issue ? Rassurez-vous, nous avons fait un magazine complet sur le sujet, avec des vrais retours d’expérience et des stratégies de nos adhérents. Là encore, c’est à lire dans un numéro précédent du Mag by Digital League !

SaaS, ouvre-toi !

Au temps jadis… La frontière était claire entre produit et service dans le numérique. Mais les lignes se sont brouillées peu à peu. L’origine du mélange : le Software as a Service

Au commencement était le « on premise », une architecture dans laquelle les logiciels sont installés sur les serveurs de l’entreprise, puis le modèle a évolué en « on demand » ou SaaS. Avec le SaaS, une solution logicielle sur le cloud moins coûteuse proposée par abonnement, les éditeurs sont entrés dans l’ère du service. Ils y ont même rapidement pris goût et se sont attachés à enrichir leur offre par de nouveaux services complémentaires à forte valeur ajoutée. 

Exit le 100 % technologie, les éditeurs proposent désormais du conseil et de l’accompagnement en marge de leur métier historique. Une évolution qui va dans le sens de la maîtrise de la chaîne de valeur et de la création de plus-value indispensable à leur survie.

Aujourd’hui tous nos clients sont on premise, nous n’avons pas de SaaS. Nous allons développer cette offre, mais nous ne voulons pas simplement offrir des fonctionnalités pour un prix utilisateur, on va mettre l’accent sur les services – prise en main de la solution, apprentissage, tutoriels, aide au paramétrage, service d’étude, etc.

Alain Maffet
Directeur marketing et sales
Combodo

Bienvenue dans l'ère du client et du
« No Software »

Le « No Software », c’est le credo de Marc Benioff, le fondateur de Salesforce, véritable précurseur et farouche défenseur du cloud computing. Au cœur de sa politique depuis 1999, des applications de gestion, des CRM
100 % cloud permettant de transformer la relation clients, prospects et partenaires.

La passion et la force de conviction des équipes Salesforce a su entraîner dans son sillage les plus réticents à partager leurs données. Un double défi puisqu’« à l’époque » Salesforce devait convaincre ses clients d’utiliser une interface web pour accéder au CRM mais aussi que leurs données étaient en sécurité sur le cloud.

En lançant le concept « No Software » au début des années 2000, Salesforce s’est imposé comme un acteur à contre-courant des éditeurs du moment. Salesforce a même initié la guerre des modèles (ce n’est pas un épisode de Star Wars) contre les géants des logiciels coûteux et complexes, alias Microsoft et SAP, et démocratisé le désormais fameux modèle SaaS.      

Team Service, Team Produit, sur le papier tout semblait opposer ces deux challengers. Mais derrière les apparences, ces deux branches du numérique surfent sur la même vague, celle de la transformation digitale. Leurs enjeux sont communs et le métissage de leurs business model n’est pas rare (qui a dit nécessaire ?). 

Transition logique ou revirement de situation ? Les entreprises du numérique doivent-elles savoir tout faire ?

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