vers un métissage
des business model

Le grand mix :

Team produit, team service ? On n’a pas le même maillot, mais on a la même passion ! Aujourd’hui plus que jamais, l’objectif est de s’adapter au présent pour préparer l'après. Pas question de se cantonner dans sa tour d’ivoire et de rester accroché à des dogmes. Le temps est venu de réinventer encore une fois le modèle et de laisser de côté les querelles de chapelle. L’union des éditeurs fera sans aucun doute sa force et permettra de répondre efficacement aux besoins des clients et de générer de nouvelles opportunités.

Les clients des éditeurs traditionnels paient la totalité de la licence avant même de commencer à l’utiliser. Les mises à jours et frais de maintenance leurs sont facturés en sus. Les clients SaaS, quant à eux, n’achètent pas une licence, mais s’abonnent à un service qui leur est facturé tant que le logiciel est mis à leur disposition.

Une différence qui se retrouve au niveau comptable. Le compte de résultat des éditeurs classiques sera (mieux) équilibré dès la vente d’une solution, qui engendre une recette directe. Pour les SaaS, la retranscription est plus complexe : les clients sont facturés périodiquement pour un service, mais le coût d’acquisition est enregistré en totalité dans la comptabilité dès le lancement de l’abonnement. Les calendriers de revenus et des dépenses ne sont pas alignés entre eux.

Coût de croissance
des SaaS

SaaS sur la sellette…
pour mieux rebondir

Le ressenti des entreprises par rapport au SaaS (Software as a Service) est bien souvent… la déception. C’est un modèle qui demande du temps avant d’être rentable. La courbe de MRR (Monthly Recurring Revenue) est trop lente : la seule issue reste la diversification, pour faire rentrer rapidement du cash et agir sur les flux longs termes

Conseils d’experts, formations, aide à l’implémentation… doivent venir compléter votre offre afin d’atteindre plus rapidement le seuil de rentabilité. 

Autre piste à explorer, comptabiliser les abonnements en « lifetime value » pour relativiser le coût d’acquisition d’un client. Là encore, miser sur la fidélité des utilisateurs reste une option gagnante pour la trésorerie et l’image, mais implique que l’offre soit concurrentielle et qualitative.

Avant, nous étions vraiment dans une logique de R&D, avec une dimension plus ou moins importante de risque. La diversification de notre business model nous retire cette dimension risque avec des solutions que nous savons robustes – et qui fonctionnent. Ce qui nous permet aussi de toucher de nouveaux clients, plus frileux vis-à-vis de l’IA.

Mathieu Poissard
Responsable marketing
Neovision

SaaS et bénéfices font-ils bon ménage ?

Le cash flow des SaaS est aussi impacté puisque l’éditeur avance la totalité des frais à chaque souscription alors que le client ne règle, mensuellement, trimestriellement ou annuellement, que sa facture d’abonnement. Des montants qui ne sont donc pas disponibles pour d’éventuels investissements pouvant favoriser une croissance immédiate. 

Sans diversification, l’éditeur SaaS n'atteint son seuil de rentabilité ou « break even » que tardivement dans son cycle de vie.

temps

évolution du cash-flow

Équilibre

SaaS pour vous servir

Le modèle SaaS met à disposition des utilisateurs des logiciels accessibles à distance. Cette configuration oblige les éditeurs à avoir recours à des experts garants d’un environnement sécurisé mais parfois aussi à des acteurs externes pour l’hébergement de leur solution. À moins que l’éditeur fasse le choix de gérer cela lui-même, mais est-ce vraiment son rôle ? Pas vraiment. Il doit donc nécessairement dépendre d’un fournisseur. Le choix d’un prestataire d'infogérance fiable, la confidentialité, le partage des données et la sécurité des services en cloud (des exigences très fortes de la part des clients) s’invitent donc inévitablement au cœur du sujet.

Les défis à relever par les SaaS sont nombreux et les conditions de services un argument choc pour faire sortir leur solution du lot, fidéliser leurs clients et attirer les réticents.

Deux questions restent entières :

  • Quel niveau de service proposer à ses clients pour rester attractif ?
    Sans doute un mélange d’offres intégrées et de packs sur mesure (performances calibrées, taux de disponibilité...).

  • Quels sont les services clés à internaliser ?
    Eh oui, que faire pour pallier les défaillances éventuelles d’un fournisseur ? La maîtrise de la chaîne de valeur est ici centrale. Il devient urgent de hiérarchiser les besoins des clients en termes de criticité, tout en prenant en compte les ressources disponibles en interne et le ROI potentiel.

En bref, entre produit et service, le cœur des éditeurs de logiciel SaaS balance... Et on comprend bien pourquoi !

L’externalisation représente un risque. Mais nous ne pourrons jamais tout intégrer. On préfère faire peu de choses mais très bien ! C’est ce qui nous a permis de hiérarchiser les services et de définir que ce que nous devions absolument internaliser, c’est la technicité, la complexité de la tâche. 

Un de nos partenaires, Koopol, développe par exemple une solution très pointue de market watch. Cet outil, en bêta pour le moment, répond parfaitement aux besoins de nos clients, mais reste très technique. Dans le cas où ils auraient des difficultés à le déployer dans certaines entreprises, nous deviendrions partenaire d’intégration et de déploiement.

Pierre Lavigne
Cofondateur et responsable des opérations
Sellingz

L’IA, ça évolue très vite ! Suite aux nombreuses avancées scientifiques, de nouvelles technologies arrivent constamment sur le marché. Nos clients font appel à nous pour être à la pointe. Leur ouvrir l’accès à notre veille leur donne un atout considérable pour lancer les bons projets au bon moment.

Lucas Nacsa
Cofondateur et PDG
Neovision

Du service souvent
source d’anxiété

Le but de notre modèle, mixant services et édition de solutions IA, est de favoriser une récurrence de revenu nous permettant d’investir en R&D sur des sujets porteurs, afin d’apporter à nos clients des innovations performantes et à l’état de l’art.

Lucas Nacsa
Cofondateur et PDG
Neovision

Pour les prestataires de service, la tentation est grande de passer vers un business produit. Eh oui, le service n’est pas de tout repos ! On aimerait parfois un modèle plus facile à piloter, pour ne pas avoir besoin de se battre pour renouveler ses clients ou convaincre ses prospects en continu et les stimuler à long terme… 

La valeur d’un service reposant sur les compétences et l’efficacité d’hommes et de femmes, pas toujours simples à remplacer, une certaine dose d’incertitude plane dans les parages. Et si l’IA ou la robotique venaient à remplacer les opérateurs ? Quel avenir pour Invox si un algorithme supplantait l’équipe de la rédaction du Mag Digital League ?

Afin de ne pas se retrouver sur le carreau, les entreprises doivent faire évoluer leurs services comme un produit. Les prestataires les moins réactifs risquent de rater le train de la technologie, celui des tendances marketing digital et de passer inaperçu sur un marché tendu du recrutement. Une véritable course contre la montre !

« Après l’heure,
c’est plus l’heure ! »

Iron Man aux Corinthiens, épître 2020, verset 69

Le marché et les attentes des clients étant en perpétuelle évolution, il faut sans cesse revoir votre copie afin de coller au mieux à la demande. La tendance va vers des modèles plus applicatifs et sur mesure qui s’opposent aux services proposés par les ESN qui n’ont pas remis en cause leur stratégie pour plus d’agilité. Ces modèles applicatifs sont souvent moins flexibles car adossés à de gros projets IT. Exit les machines de guerre impliquant des volumes élevés jours-hommes, il faut plutôt redoubler d’agilité et se creuser les méninges pour innover encore et encore.

Aujourd'hui, il est important d'avoir un écosystème de compétences et de connaissances pour pouvoir apporter une réponse globale aux clients.

Lucas Nacsa
Cofondateur
et PDG

Neovision

Notre business model nous permet aujourd’hui de faire du chiffre d’affaires, mais aussi de monter en compétences, ce qui est le plus important. Cela nous permet d’être toujours un petit peu en avance par rapport à nos marques clientes, qui elles aussi avancent très vite. Il y a quelques mois, nous avons entamé une discussion avec deux clients qui se sont avérés très matures sur la question des marketplaces. Nous avons bien sûr des choses à leur apporter, c’est certain, mais c’est de l’ordre du réglage.

Pierre Lavigne
Cofondateur et responsable des opérations
Sellingz

Les mutants à la loupe

FUUUUUUUSIOOOOOOOOOOON !

Produit ou service ? Voici quelques suggestions pour vous guider vers la diversification qui boostera votre modèle.

Aide au démarrage, formation continue, remise à niveau ponctuelle en one-to-one, stage intensif pour de nouvelles recrues… de multiples formules pédagogiques peuvent être vendues individuellement selon les besoins des clients. Les options sont nombreuses (ponctuelle ou en pack) et la facturation est fonction des prestations.

Pour diminuer les coûts de réalisation et générer rapidement des bénéfices, il faut être en mesure de déployer un contenu générique, qui touchera le plus grand nombre de prospects possible.

Formations

Les +

En mettant ainsi en avant votre expertise, vous vous imposerez comme « thought leader», développerez la notoriété de votre marque et l'image de votre entreprise, en promouvant un véritable label de qualité.

Au lieu de fournir des services autour d’un outil numérique, c’est l’inverse qui se produit parfois : les entreprises de service se lancent aujourd’hui dans le développement de leur propre outil numérique. Elles proposent alors des formules d’abonnements à l’outil et des services complémentaires. Ces packs d’abonnements peuvent être complétés par des options variées (aide au démarrage, conseils stratégiques, options de sécurité renforcées…).

Abonnements

Les +

Les formules d’abonnements garantissent un revenu fixe. La proposition de valeur de l’entreprise est décuplée par l’offre de son propre outil d’accompagnement, ce qui permet la différenciation vis à vis de la concurrence.

Analyse et résolution de pannes, gestion d'incidents ponctuels, diagnostics systèmes et réseaux, conseils personnalisés… Le support client modulable, garant de la tranquillité des clients, doit être monnayé à la souscription de l’abonnement ou proposé en sus à tout moment. Aujourd’hui, l’achat d’un logiciel est accompagné de son service après-vente « upgradé ». L’abonnement souscrit sur une solution, un logiciel déterminera donc le niveau de support apporté : conseiller dédié, réponses plus rapides, ou accès à un conseiller plutôt qu’à une base de connaissances…

Support

Les +

Valorisation d’une branche métier aujourd’hui essentielle à la satisfaction client et donc à sa fidélisation.

Analyse et résolution de pannes, gestion d'incidents ponctuels, diagnostics systèmes et réseaux, conseils personnalisés… Le support client modulable, garant de la tranquillité des clients, doit être monnayé à la souscription de l’abonnement ou proposé en sus à tout moment. Aujourd’hui, l’achat d’un logiciel est accompagné de son service après-vente « upgradé ». L’abonnement souscrit sur une solution, un logiciel déterminera donc le niveau de support apporté : conseiller dédié, réponses plus rapides, ou accès à un conseiller plutôt qu’à une base de connaissances…

Support

Les +

Valorisation d’une branche métier aujourd’hui essentielle à la satisfaction client et donc à sa fidélisation.

La tendance est de concentrer l’énergie de vos experts sur des tâches à forte valeur ajoutée. Les clients peuvent aller plus loin que le simple usage de la solution. Un algorithme spécifique, une simple macro ou des mailing automatisés pourront donner la main à vos clients et libérer vos équipes.

Création d’outils

Les +

Suppression des tâches à faible valeur ajoutée pour mieux « vendre » votre force salariale.

Au lieu de fournir une solution complète, l’éditeur met à disposition des fonctionnalités qui sont directement intégrées dans un autre univers. Les API sont aujourd’hui des briques incontournables : avec elles, les services cloud s’échangent des informations et fonctionnent en émulation pour recréer des écosystèmes uniques et complets.

API  (Applications Programming Interface)

L’occasion de compléter votre offre de manière pertinente et de diversifier vos services à moindre coût. Une belle opportunité de toucher plus d’utilisateurs, de devancer vos concurrents et de gagner des parts de marché.

Les +

La force de ce modèle, c’est l’expertise. Vous avez choisi de donner accès à votre code source et de distribuer gratuitement votre solution. Pour générer des flux indispensables à la survie de vos activités, la seule source de revenus provient donc de services payants. Conseil, support, développements à valeur ajoutée, correctifs en avant-première, intervention de débugage premium… voilà la richesse du modèle open source. Tout un chacun ayant accès au code de votre programme et étant à même d’y apporter sa touche personnelle, pas question de perdre la main ! Pas de stress, vous pouvez compter sur la loi des grands nombres. Plus votre application sera partagée, plus la part de clients potentiels pour vos services dédiés sera importante.

Open Source

Les +

Gain rapide en visibilité et en nombre d’utilisateurs.

HaaS is not SaaS

mais il lui ressemble…

Dans la famille Acronyme, ne négligez pas l’HaaS (Hardware as a Service), un modèle moins connu que le SaaS, qui donne accès à des équipements IT en location. Le modèle HaaS, c’est l’opportunité pour les clients d’avoir, sans investissement important, un matériel toujours performant sur lequel la dernière version de vos applications sera installée. Un pack par abonnement, ultra fonctionnel pour l’utilisateur qui vous permettra de générer des revenus récurrents mais surtout des marges importantes

Le HaaS constitue une méga porte d’entrée pour inviter vos clients à adhérer à votre solution SaaS comme à vos autres programmes et un moyen de les fidéliser. Un attrape-client subtil mais efficace qui calmera certainement les ardeurs de la concurrence.

Vous en voulez encore ? Ce modèle peut même être encore plus rentable si les interventions (mises à jours, maintenance…) sont automatisées et réalisées à distance.

Zoom sur Zoom qui propose des solutions HaaS pour tous les budgets et cartonne dans tous les secteurs d’activité, surtout depuis le printemps 2020… 🦠😷

Sur le produit, en complément d’une offre commerciale basée principalement sur la vente du robot avec notre expérience engineering, on signe des contrats de maintenance et on est en train de mettre en place du test à la demande – on propose une utilisation du robot en exploitation chez nous. On vend du service directement dans nos locaux. On voit ça comme un mode de commercialisation du robot, l’idée est de vendre de l’heure machine.

Christophe Barthelemy
Fondateur
Ponant Technologies

Ponant and the machine

Pour rester dans la course, certaines entreprises de l’écosystème digital doivent évoluer pour trouver des relais de croissance. Cette hybridation est une indispensable mise à jour de leur business model pour aller de l’avant et améliorer leurs performances. Mais cette évolution n’a pas à être subie : elle peut aussi être choisie et inscrite nativement dans le business model. On peut de toute façon compter sur l’agilité et la réactivité des entreprises du numérique pour innover et créer de nouvelles opportunités d’affaires.

Toute offre est perfectible, toutes les solutions permettant de répondre efficacement aux besoins des clients et de générer des bénéfices sont les bienvenues mais doivent toutefois rester cohérentes avec vos ressources et vos métiers.

vers un métissage
des business model

Le grand mix :

Team produit, team service ? On n’a pas le même maillot, mais on a la même passion ! Aujourd’hui plus que jamais, l’objectif est de s’adapter au présent pour préparer l'après. Pas question de se cantonner dans sa tour d’ivoire et de rester accroché à des dogmes. Le temps est venu de réinventer encore une fois le modèle et de laisser de côté les querelles de chapelle. L’union des éditeurs fera sans aucun doute sa force et permettra de répondre efficacement aux besoins des clients et de générer de nouvelles opportunités.

SaaS sur la sellette…
pour mieux rebondir

Le ressenti des entreprises par rapport au SaaS (Software as a Service) est bien souvent… la déception. C’est un modèle qui demande du temps avant d’être rentable. La courbe de MRR (Monthly Recurring Revenue) est trop lente : la seule issue reste la diversification, pour faire rentrer rapidement du cash et agir sur les flux longs termes

Conseils d’experts, formations, aide à l’implémentation… doivent venir compléter votre offre afin d’atteindre plus rapidement le seuil de rentabilité. 

Autre piste à explorer, comptabiliser les abonnements en « lifetime value » pour relativiser le coût d’acquisition d’un client. Là encore, miser sur la fidélité des utilisateurs reste une option gagnante pour la trésorerie et l’image, mais implique que l’offre soit concurrentielle et qualitative.

SaaS et bénéfices font-ils bon ménage ?

Les clients des éditeurs traditionnels paient la totalité de la licence avant même de commencer à l’utiliser. Les mises à jours et frais de maintenance leurs sont facturés en sus. Les clients SaaS, quant à eux, n’achètent pas une licence, mais s’abonnent à un service qui leur est facturé tant que le logiciel est mis à leur disposition.

Une différence qui se retrouve au niveau comptable. Le compte de résultat des éditeurs classiques sera (mieux) équilibré dès la vente d’une solution, qui engendre une recette directe. Pour les SaaS, la retranscription est plus complexe : les clients sont facturés périodiquement pour un service, mais le coût d’acquisition est enregistré en totalité dans la comptabilité dès le lancement de l’abonnement. Les calendriers de revenus et des dépenses ne sont pas alignés entre eux.

Coût de croissance
des SaaS

Le cash flow des SaaS est aussi impacté puisque l’éditeur avance la totalité des frais à chaque souscription alors que le client ne règle, mensuellement, trimestriellement ou annuellement, que sa facture d’abonnement. Des montants qui ne sont donc pas disponibles pour d’éventuels investissements pouvant favoriser une croissance immédiate. 

Sans diversification, l’éditeur SaaS n'atteint son seuil de rentabilité ou
« break even » que tardivement dans son cycle de vie.

temps

évolution du cash-flow

Équilibre

« Avant, nous étions vraiment dans une logique de R&D, avec une dimension plus ou moins importante de risque. La diversification de notre business model nous retire cette dimension risque avec des solutions que nous savons robustes – et qui fonctionnent.
Ce qui nous permet aussi de toucher de nouveaux clients, plus frileux vis-à-vis de l’IA. »

Mathieu Poissard
Responsable marketing
Neovision

SaaS pour vous servir

Le modèle SaaS met à disposition des utilisateurs des logiciels accessibles à distance. Cette configuration oblige les éditeurs à avoir recours à des experts garants d’un environnement sécurisé mais parfois aussi à des acteurs externes pour l’hébergement de leur solution. À moins que l’éditeur fasse le choix de gérer cela lui-même, mais est-ce vraiment son rôle ? Pas vraiment. Il doit donc nécessairement dépendre d’un fournisseur. Le choix d’un prestataire d'infogérance fiable, la confidentialité, le partage des données et la sécurité des services en cloud (des exigences très fortes de la part des clients) s’invitent donc inévitablement au cœur du sujet.

Les défis à relever par les SaaS sont nombreux et les conditions de services un argument choc pour faire sortir leur solution du lot, fidéliser leurs clients et attirer les réticents.

Deux questions restent entières :

  • Quel niveau de service proposer à ses clients pour rester attractif ?
    Sans doute un mélange d’offres intégrées et de packs sur mesure (performances calibrées, taux de disponibilité...).

  • Quels sont les services clés à internaliser ?
    Eh oui, que faire pour pallier les défaillances éventuelles d’un fournisseur ? La maîtrise de la chaîne de valeur est ici centrale. Il devient urgent de hiérarchiser les besoins des clients en termes de criticité, tout en prenant en compte les ressources disponibles en interne et le ROI potentiel.

En bref, entre produit et service, le cœur des éditeurs de logiciel SaaS balance... Et on comprend bien pourquoi !

L’externalisation représente un risque. Mais nous ne pourrons jamais tout intégrer. On préfère faire peu de choses mais très bien ! C’est ce qui nous a permis de hiérarchiser les services et de définir que ce que nous devions absolument internaliser, c’est la technicité, la complexité de la tâche. 

Un de nos partenaires, Koopol, développe par exemple une solution très pointue de market watch. Cet outil, en bêta pour le moment, répond parfaitement aux besoins de nos clients, mais reste très technique. Dans le cas où ils auraient des difficultés à le déployer dans certaines entreprises, nous deviendrions partenaire d’intégration et de déploiement.

Pierre Lavigne
Cofondateur et responsable des opérations
Sellingz

L’IA, ça évolue très vite ! Suite aux nombreuses avancées scientifiques, de nouvelles technologies arrivent constamment sur le marché. Nos clients font appel à nous pour être à la pointe. Leur ouvrir l’accès à notre veille leur donne un atout considérable pour lancer les bons projets au bon moment.

Lucas Nacsa
Cofondateur et PDG
Neovision

Du service souvent
source d’anxiété

Pour les prestataires de service, la tentation est grande de passer vers un business produit. Eh oui, le service n’est pas de tout repos ! On aimerait parfois un modèle plus facile à piloter, pour ne pas avoir besoin de se battre pour renouveler ses clients ou convaincre ses prospects en continu et les stimuler à long terme… 

La valeur d’un service reposant sur les compétences et l’efficacité d’hommes et de femmes, pas toujours simples à remplacer, une certaine dose d’incertitude plane dans les parages. Et si l’IA ou la robotique venaient à remplacer les opérateurs ? Quel avenir pour Invox si un algorithme supplantait l’équipe de la rédaction du Mag Digital League ?

« Le but de notre modèle mixte est de favoriser une certaine récurrence, pour avoir un revenu fixe qui nous permet de financer la recherche. »

Lucas Nacsa
Cofondateur et PDG
Neovision

Afin de ne pas se retrouver sur le carreau, les entreprises doivent faire évoluer leurs services comme un produit. Les prestataires les moins réactifs risquent de rater le train de la technologie, celui des tendances marketing digital et de passer inaperçu sur un marché tendu du recrutement. Une véritable course contre la montre !

« Après l’heure,
c’est plus l’heure ! »

Iron Man aux Corinthiens, épître 2020, verset 69

Le marché et les attentes des clients étant en perpétuelle évolution, il faut sans cesse revoir votre copie afin de coller au mieux à la demande. La tendance va vers des modèles plus applicatifs et sur mesure qui s’opposent aux services proposés par les ESN qui n’ont pas remis en cause leur stratégie pour plus d’agilité. Ces modèles applicatifs sont souvent moins flexibles car adossés à de gros projets IT. Exit les machines de guerre impliquant des volumes élevés jours-hommes, il faut plutôt redoubler d’agilité et se creuser les méninges pour innover encore et encore.

Aujourd'hui, il est important d'avoir un écosystème de compétences et de connaissances pour pouvoir apporter une réponse globale aux clients.

Lucas Nacsa
Cofondateur
et PDG
Neovision

Notre business model nous permet aujourd’hui de faire du chiffre d’affaires, mais aussi de monter en compétences, ce qui est le plus important. Cela nous permet d’être toujours un petit peu en avance par rapport à nos marques clientes, qui elles aussi avancent très vite. Il y a quelques mois, nous avons entamé une discussion avec deux clients qui se sont avérés très matures sur la question des marketplaces. Nous avons bien sûr des choses à leur apporter, c’est certain, mais c’est de l’ordre du réglage.

Pierre Lavigne
Cofondateur et responsable des opérations
Sellingz

Les mutants à la loupe

FUUUUUUUSIOOOOOOOOOOON !

Produit ou service ? Voici quelques suggestions pour vous guider vers la diversification qui boostera votre modèle.

Aide au démarrage, formation continue, remise à niveau ponctuelle en one-to-one, stage intensif pour de nouvelles recrues… de multiples formules pédagogiques peuvent être vendues individuellement selon les besoins des clients. Les options sont nombreuses (ponctuelle ou en pack) et la facturation est fonction des prestations.

Pour diminuer les coûts de réalisation et générer rapidement des bénéfices, il faut être en mesure de déployer un contenu générique, qui touchera le plus grand nombre de prospects possible.

Formations

Les +

En mettant ainsi en avant votre expertise, vous vous imposerez comme « thought leader», développerez la notoriété de votre marque et l'image de votre entreprise, en promouvant un véritable label de qualité.

Au lieu de fournir des services autour d’un outil numérique, c’est l’inverse qui se produit parfois : les entreprises de service se lancent aujourd’hui dans le développement de leur propre outil numérique. Elles proposent alors des formules d’abonnements à l’outil et des services complémentaires. Ces packs d’abonnements peuvent être complétés par des options variées (aide au démarrage, conseils stratégiques, options de sécurité renforcées…).

Abonnements

Les +

Les formules d’abonnements garantissent un revenu fixe. La proposition de valeur de l’entreprise est décuplée par l’offre de son propre outil d’accompagnement, ce qui permet la différenciation vis à vis de la concurrence.

Analyse et résolution de pannes, gestion d'incidents ponctuels, diagnostics systèmes et réseaux, conseils personnalisés… Le support client modulable, garant de la tranquillité des clients, doit être monnayé à la souscription de l’abonnement ou proposé en sus à tout moment. Aujourd’hui, l’achat d’un logiciel est accompagné de son service après-vente « upgradé ». L’abonnement souscrit sur une solution, un logiciel déterminera donc le niveau de support apporté : conseiller dédié, réponses plus rapides, ou accès à un conseiller plutôt qu’à une base de connaissances…

Support

Les +

Valorisation d’une branche métier aujourd’hui essentielle à la satisfaction client et donc à sa fidélisation.

La tendance est de concentrer l’énergie de vos experts sur des tâches à forte valeur ajoutée. Les clients peuvent aller plus loin que le simple usage de la solution. Un algorithme spécifique, une simple macro ou des mailing automatisés pourront donner la main à vos clients et libérer vos équipes.

Création d’outils

Les +

Suppression des tâches à faible valeur ajoutée pour mieux « vendre » votre force salariale.

Au lieu de fournir une solution complète, l’éditeur met à disposition des fonctionnalités qui sont directement intégrées dans un autre univers. Les API sont aujourd’hui des briques incontournables : avec elles, les services cloud s’échangent des informations et fonctionnent en émulation pour recréer des écosystèmes uniques et complets.

API (Applications Programming Interface)

L’occasion de compléter votre offre de manière pertinente et de diversifier vos services à moindre coût. Une belle opportunité de toucher plus d’utilisateurs, de devancer vos concurrents et de gagner des parts de marché.

Les +

La force de ce modèle, c’est l’expertise. Vous avez choisi de donner accès à votre code source et de distribuer gratuitement votre solution. Pour générer des flux indispensables à la survie de vos activités, la seule source de revenus provient donc de services payants. Conseil, support, développements à valeur ajoutée, correctifs en avant-première, intervention de débugage premium… voilà la richesse du modèle open source. Tout un chacun ayant accès au code de votre programme et étant à même d’y apporter sa touche personnelle, pas question de perdre la main ! Pas de stress, vous pouvez compter sur la loi des grands nombres. Plus votre application sera partagée, plus la part de clients potentiels
pour vos services
dédiés sera
importante.

Open Source

Les +

Gain rapide en visibilité et en nombre d’utilisateurs.

HaaS is not SaaS

mais il lui ressemble…

Dans la famille Acronyme, ne négligez pas l’HaaS (Hardware as a Service), un modèle moins connu que le SaaS, qui donne accès à des équipements IT en location. Le modèle HaaS, c’est l’opportunité pour les clients d’avoir, sans investissement important, un matériel toujours performant sur lequel la dernière version de vos applications sera installée. Un pack par abonnement, ultra fonctionnel pour l’utilisateur qui vous permettra de générer des revenus récurrents mais surtout des marges importantes

Le HaaS constitue une méga porte d’entrée pour inviter vos clients à adhérer à votre solution SaaS comme à vos autres programmes et un moyen de les fidéliser. Un attrape-client subtil mais efficace qui calmera certainement les ardeurs de la concurrence.

Vous en voulez encore ? Ce modèle peut même être encore plus rentable si les interventions (mises à jours, maintenance…) sont automatisées et réalisées à distance.

Zoom sur Zoom qui propose des solutions HaaS pour tous les budgets et cartonne dans tous les secteurs d’activité, surtout depuis le printemps 2020… 🦠😷

Sur le produit, en complément d’une offre commerciale basée principalement sur la vente du robot avec notre expérience engineering, on signe des contrats de maintenance et on est en train de mettre en place du test à la demande – on propose une utilisation du robot en exploitation chez nous. On vend du service directement dans nos locaux. On voit ça comme un mode de commercialisation du robot, l’idée est de vendre de l’heure machine.

Christophe Barthelemy
Fondateur
Ponant Technologies

Ponant and the machine

Pour rester dans la course, certaines entreprises de l’écosystème digital doivent évoluer pour trouver des relais de croissance. Cette hybridation est une indispensable mise à jour de leur business model pour aller de l’avant et améliorer leurs performances. Mais cette évolution n’a pas à être subie : elle peut aussi être choisie et inscrite nativement dans le business model. On peut de toute façon compter sur l’agilité et la réactivité des entreprises du numérique pour innover et créer de nouvelles opportunités d’affaires.

Toute offre est perfectible, toutes les solutions permettant de répondre efficacement aux besoins des clients et de générer des bénéfices sont les bienvenues mais doivent toutefois rester cohérentes avec vos ressources et vos métiers.

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